Haïti : Le pays est fermé depuis 24 heures et ses dirigeants s’enferment dans leur mutisme
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Les activités sont, à nouveau, paralysées ce vendredi dans de nombreuses grandes villes du pays. A Port-au-Prince, le commerce formel, les écoles, certaines banques commerciales ont gardé leurs portes fermées. Cependant, les autorités semblent ne pas juger opportun de rassurer la population alors qu’une nouvelle crise est en gestation.
Port-au-Prince, le 27 janvier 2023.- Après l’assassinat mercredi de 7 policiers à Liancourt, dans le département de l’Artibonite, des agents de la PNH (Police Nationale d’Haïti) ont gagné les rues pour cracher leur ras-le-bol.
Ils ont, entre autres, attaqué la résidence du premier ministre ainsi que l’Aéroport International Toussaint Louverture où ils ont même cassé des vitres, provoquant une situation de panique, le retard ou l’annulation de certains vols.
Le premier ministre Ariel Henry qui revenait d’un voyage officiel en Argentine, a eu beaucoup de peine à quitter l’aéroport devant la colère des policiers protestataires.
Après cette journée de turbulence ayant perturbé les activités dans plusieurs grandes villes du pays dont Port-au-Prince dans l’Ouest, Gonaïves et Saint-Marc (dans l’Artibonite), plus d’un se demande pourquoi les autorités s’enferment encore dans le mutisme.
Aucune prise de position du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ou du premier ministre lui-même, chef de fait de l’exécutif, en l’absence du président de la République.
S’achemine-t-on vers une nouvelle paralysie totale de activités (Peyi Lòk) ? Quel est le discours qui pourrait calmer les policiers en colère ?
Autant de questions auxquelles les membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) devraient répondre au lieu de continuer à s’enfermer dans un silence qui paraît, de plus en plus, complice.
Vant Bèf Info (VBI)