Haïti : Le président du Sénat victime d’une attaque armée, la société se tait
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A la veille de la fin de son mandat, le président du tiers du Sénat, Joseph Lambert, a été victime d’une attaque armée le dimanche 8 janvier dernier, au centre-ville de Port-au-Prince. Plus de 48 heures après les faits, aucune note de sympathie ne lui a été adressée, tout au moins publiquement. Même si des anciens parlementaires ont tenu à dénoncer cette agression et se sont solidarisés avec celui qui est surnommé « l’animal politique ». Joseph Lambert semble être orphelin de ses alliés, qu’il s’agisse du gouvernement, de la classe politique ou de la société civile.
Port-au-Prince, le 11 janvier 2023.- Des individus armés ont attaqué, le dimanche 8 janvier dernier, le président du Sénat, Joseph Lambert, à la veille de la fin de son mandat de sénateur.
Joseph Lambert affirme avoir été attaqué au Centre-ville de Port-au-Prince, non loin du bicentenaire et du bâtiment logeant le parlement.
Blessé à l’œil droit, probablement par des bris de vitres selon son médecin traitant, le docteur Frantz Large, Joseph Lambert affirme que ses agresseurs ont emporté son véhicule de service, une voiture blindée, suite à cette attaque.
Mais plus de 48 heures après cette agression, aucun secteur n’a manifesté publiquement son soutien, ou sa solidarité avec Joe Lambert, même si certains anciens parlementaires dont les ex-députés Abel Descolines (Mirebalais/Centre) et Alfredo Antoine (Kenscoff/Ouest), ont condamné cette agression dans les médias.
Pour le reste, le Sénat de la République, par le biais du secrétariat général, n’a pas réagi, pas même une note de dénonciation. Les neuf autres sénateurs dont les mandats ont pris fin également lundi, n’ont pas réagi.
Le gouvernement n’a pipé mots. Pas même un tweet de dénonciation de la part du premier ministre Ariel Henry pourtant généreux dans cet exercice quand il s’agit d’un évènement se produisant à l’étranger.
Les anciens et actuels alliés du sénateur au niveau de la classe politique et la société civile sont également aux abonnés absents.
Selon le constat de plus d’un, les sanctions américaines imposées à l’encontre de l’ex-sénateur du Sud-Est seraient à la base de ce silence.
D’autre part, des citoyens se questionnent, perplexes, sur les faits tels qu’ils se seraient produits réellement. Sur les réseaux sociaux, on évoque un « deal » entre Lambert et les bandits. Ils leur ont donné une voiture blindée pour continuer à alimenter l’entreprise du kidnapping, ont même prétendu certains.
Des commentaires parvenus aux oreilles du concerné qui a, évidemment, rejeté ces allégations.
Vant Bèf Info (VBI)