Haïti: La zone métropolitaine de Port-au-Prince coule sous un tas d’immondices
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Les principales communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince sont de plus en plus des espaces invivables.
Les riverains jonglent entre la gangstérisation des quartiers et l’insalubrité. Les agents intérimaires de l’exécutif se déclarent impuissants, faute de moyens.
Port-au-Prince, le 25 avril 2022.- La question de l’insalubrité devient de plus en plus un fait divers pour les habitants de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Depuis un certain temps, ils font face à de multiples problèmes.
Entre l’insécurité et l’insalubrité, les riverains sont délaissés et les autorités sont aux abonnés absents.
Dans toutes les communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le constat est alarmant. Circuler normalement est impossible. Plus d’un se demande où sont passées les autorités centrales et municipales?
La Commune de Port-au-Prince ressemble à un site de décharge, bref un véritable dépotoir. Des eaux boueuses et des piles d’immondices jonchent les différentes rues de la Capitale.
Du carrefour de l’aviation (entrée Nord de la Capitale), jusqu’à Martissant (entrée Sud), c’est le même constat. Il n’y a plus d’assainissement dans la commune.
Les observateurs s’interrogent donc sur le rôle des agents exécutifs intérimaires des municipalités notamment ceux de Port-au-Prince.
Le climat d’insécurité prévalant à Martissant vient aggraver la situation. Les autorités municipales s’en font un beau prétexte de faillir à leur mission.
Des communes insalubres
La commune de Cité-Soleil, le plus grand bidonville du pays, réputée zone chaude, est toujours le théâtre d’affrontements entre gangs rivaux.
Pas d’assainissement dans cette Commune, les canaux sont obstrués, des eaux stagnantes et des tas d’immondices sont constatés dans des rues abandonnées.
Hormis la Commune de Delmas qui se démarque, un peu, du lot, toutes les autres Communes sont réputées sales au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
De Croix-des-Bouquets à Carrefour, en passant par Pétion-Ville, le constat est le même. Pas d’assainissement et les routes sont en piteux état. Face à ce constat général, même la commune de Delmas n’est plus ce qu’elle était dans le temps.
Des institutions ont failli à leur mission
En dépit des difficultés d’ordre administratif et financier auxquelles font face les municipalités, il n’existe aucune politique publique de gestion des déchets dans le pays.
Les mairies sont aux abonnés absents, le Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) appelé à collecter, trier et gérer les déchets, suivant le décret du 10 mars 1981, a failli à sa mission.
Le Centre National des Équipements (CNE) suit la cadence. Autant d’institutions qui encouragent la sinécure.
Jean François
Vant Bèf Info (VBI)