Assassinat de Jovenel Moïse: Accusé de corruption, le juge Garry Orélien répond à Pierre Espérance
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Dans une note de clarification publiée le 20 janvier 2022, le juge instructeur en charge du dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, Garry Orélien rejette les accusations de corruption portées contre sa personne par Pierre Espérance. Le magistrat instructeur met en demeure Pierre Espérance de produire tels faits et/ou telles justifications pouvant donner quelque fondement à de telles allégations.
Port-au-Prince, le 21 janvier 2022.- Accusé par le Réseau national de défense des droits humains d’être impliqué dans des actes de corruption dans le cadre de l’instruction du dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le juge Garry Orélien clarifie.
Dans une note publiée le jeudi 20 janvier 2022, le magistrat instructeur dit réprouver avec la plus grande rigueur les allégations qu’il qualifie de mensongères, diffamatoires et indignes tenues par Pierre Espérance à son encontre. Il estime que ces déclarations tendent à porter atteinte à son intégrité, à son honneur et à celui de sa famille.
A cet effet, le juge d’instruction dit mettre en demeure le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, de produire tels faits et/ou telles justifications pouvant donner quelque fondement à de telles allégations.
Il dit mettre en garde Pierre Espérance et quiconque, sous les réserves les plus expresses de poursuites judiciaires qui, « pour des raisons ou d’intérêts qui leur sont personnels ou par malveillance, auraient cherché, aux travers d’organisations réputées criminelles à discréditer un professionnel soucieux de la transparence, de la discrétion de l’intégrité de sa mission », écrit le magistrat instructeur.
Dans un rapport publié la semaine dernière, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a révélé que le juge Garry Orélien chargé d’instruire l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse a reçu des pots-de-vin relatifs à ce dossier. Selon cet organisme, le juge instructeur a empoché de fortes sommes dont 2 millions de gourdes dans le but d’annuler une interdiction de départ émise contre une personnalité ayant son nom cité dans le crime. Exprimant son inquiétude, le RNDDH demande au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) d’ouvrir une enquête sur le comportement du magistrat.
Vant Bèf Info (VBI)