Haïti-Crise politique : L’accord du 11 Septembre est une lettre morte, selon parti Force Louverturienne Réformiste

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Le Parti Force Louverturienne Réformiste a qualifié de  »Lettre morte » l’accord politique pour une gouvernance apaisée lors de la période intérimaire signé le 11 Septembre 2021, entre les différentes structures sociopolitiques du pays. Emmanuel Ménard dit faire ce constat à cause de sa non application qui doit être garantie par le premier ministre Ariel Henry après sa publication dans le journal Le Moniteur.

Port-au-Prince, le 14 Novembre 2021. Le parti Force Louverturienne Réformiste a reconnu avoir signé l’accord politique du 11 Septembre avec entre autres, le premier ministre Ariel Henry, à date, seul Représentant de l’État.

L’accord a pourtant été rédigé, discuté et adopté en grand conclave pour offrir un cadre normatif, un instrument juridique capable de permettre au pays de se prendre en charge.

Cela devrait permettre la conduite d’une transition de rupture à travers une gouvernance intérimaire basée sur la collégialité démocratique et l’inclusion de toutes les couches de la société, reconnaît FLR.

Cet accord historique, paraphé au jour du sabbat et publié au Journal Officiel Le Moniteur pour sortir ses effets, est pourtant resté lettre morte, de l’avis d’Emmanuel Menard, chef de file du parti.

Si sa publication a consacré sa mise en vigueur, par contre, son applicabilité est du ressort du chef du gouvernement devenu président du Conseil des Ministres, conformément aux dispositions prévues par la constitution de 1987 et sa version amendée, et consacré par l’accord lui-même, selon le responsable.

Cependant, cette décision hautement politique récusant le chantage ou dialogue permanent et la demande de partage de responsabilités, pour éviter à la République l’aventurisme de telles autres structures de gouvernance tombées en désuétude, ressuscitées peut-être de bonne foi par des citoyens porteurs sans le savoir d’un mouvement contrôlé et financé par la pègre traditionnelle qui maintient Haïti dans les fers de ce déclinisme accéléré profitable aux truands au pouvoir et dans les affaires.

« Je m’impose donc une ligne politique constante et moderne, malgré le chant des sirènes, dussé-je rester dans les rangs de la minorité progressiste agissante sous le regard approbateur de la majorité silencieuse », lit-on dans une note.

Á travers ce document, il s’interroge sur l’application de l’Accord du 11 septembre qui reste jusqu’à date une farce, alors que la violation de la loi, rappelle Emmanuel Menard, n’entraîne pas son abolition.

Fort de tout cela, Emmanuel Menard dit refuser d’autres camps pour choisir celui d’Haiti qui, selon lui, est le camp de ceux qui sont forcés de préparer la guerre parce qu’ils veulent la paix; c’est le camp de ceux qui prônent une république solidaire avec une distribution équitable des richesses nationales. C’est aussi le camp de ceux qui préparent les semences pour voir fleurir les bourgeons de l’espoir dans nos villes, dans nos mornes.

Vant Bèf Info (VBI)