Insécurité à Martissant : La communication est très difficile entre Carrefour et le Centre-Ville de Port-au-Prince
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La situation d’insécurité qui prévaut dans la troisième circonscription de Port-au-Prince devient de plus en plus intenable. Les gangs rivaux continuent de s’affronter et la population civile est livrée à elle-même. La communication devient de plus en plus difficile entre Carrefour et le Centre-Ville de Port-au-Prince.
Port-au-Prince, le 23 juin 2021.- La route de Martissant est toujours hors du contrôle, du moins des forces de l’ordre. Depuis le 1er juin, les gangs font régulièrement parler la poudre sous le regard impuissant de la police.
Chaque jour, les riverains arrivent difficilement à circuler sur l’axe Martissant/Fontamara. Les gens qui bravent le danger pour tenter la traversée savent qu’ils le font à leurs risques et périls.
Des citoyens se font tuer dans des autobus, aux guidons de leurs motos ou en circulant à pied à l’entrée sud de la Capitale.
La journée du mardi a été très mouvementée dans ce secteur situé non loin du palais national. Plusieurs entreprises dont une succursale d’une banque privée ont été vandalisées.
La tension était palpable tout au long de la journée dans la troisième circonscription de Port-au-Prince. Des citoyens voulant se rendre à Carrefour, ou qui voulaient aller au Centre-Ville, ont été bloqués.
Mardi soir, à la gare communément appelée « Portail Léogane », desservant le grand sud composé de 4 départements (Sud, Sud-Est, Nippes et Grand-Anse), de nombreux citoyens étaient remarqués jusqu’à 9H30.
Certains ont été obligés de se réfugier dans une chambre d’hôtel pour passer la nuit à défaut d’avoir des proches au Centre-Ville.
« Je travaille au Centre-ville ce qui m’oblige à faire le parcours Carrefour/Port-au-Prince deux fois tous les jours. Je dois avouer que je n’en peux plus », témoigne un jeune professionnel obligé de passer la nuit à l’hôtel alors qu’il vient tout juste de payer son loyer.
Les autorités avaient pourtant annoncé avoir repris le contrôle de la situation mais la réalité est différente. Les citoyens sont à la merci des gangs qui opèrent à visière levée.
Vant Bèf Info (VBI)