L’ombre d’une grève plane sur le ministère de l’éducation nationale

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En conférence de presse le vendredi 12 mars, les membres du Syndicat des Employés du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (SEMENFP), ont donné jusqu’au 29 mars aux autorités pour qu’elles leurs livrent la carte de débit promise à tous les employés. Ils menacent d’entrer en grève, rappelant que seuls les employés du MENFP n’ont pas encore bénéficié de la carte de débit, contrairement aux autres ministères.

Port-au-Prince, le 13 mars 2021. Le processus est en cours, mais cela dure plus de trois mois, a dit la porte-parole du Syndicat des Employés du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (SEMENF), Marie Antoinette Médor.

Elle fait remarquer que seuls les employés du MENFP n’ont pas encore reçu leurs cartes de débit. On nous traite en parents pauvres, a-t-elle déploré, soulignant qu’à partir du lundi 29 mars, tous les employés du ministère entreront en grève si les cartes de débit ne leurs sont pas livrées.

Ce mot-d’ordre de grève vise aussi à exiger le respect du principe « À travail égal salaire égal ». Ce n’est pas normal, dit-elle, que les employés des bureaux départementaux ayant le même statut et les mêmes qualifications que les collègues du bureau central reçoivent un salaire inférieur. Elle dénonce une injustice.

Pour sa part, le secrétaire général du SEMENFP, Estatin Janvier, invite l’ensemble des employés à respecter le mot-d’ordre de grève. Nous serons à nos postes, mais nous ne travaillerons pas tant que les cartes de débit ne seront pas livrées, a-t-il annoncé.

Il en a profité pour réclamer la reconstruction des locaux du MENFP, détruits lors du tremblement de terre de janvier 2010, soulignant qu’actuellement, les employés sont éparpillés dans 16 bureaux. Ce qui, fait-il remarquer, occasionne plus de dépenses et influence la performance des employés.

Les syndicalistes ont tenu, lors de cette conférence de presse, à apporter leur soutien à l’inspecteur général Jackson Pléteau, qui dit avoir été victime d’une attaque le mercredi 3 mars dernier.

Le directeur de cabinet était d’ailleurs présent à la table de conférence pour donner sa version des faits. Il dit avoir été attaqué par des policiers qui ont criblé de balles sa voiture de fonction sans l’atteindre personnellement.

Je veux savoir s’il s’agissait d’une bavure ou d’une erreur des agents, a dit Pléteau, soulignant qu’il est le seul à conduire ce véhicule immatriculé Service de l’État et qu’il n’a jamais été mêlé dans des affaires louches.

Tant que l’enquête n’aura pas abouti et déterminé les raisons de cette attaque, je serai toujours dans l’insécurité, a-t-il indiqué.

Vant Bèf Info (VBI)