Affaire Petrocaribe: « Jovenel Moïse veut un procès équitable », selon Patrick Chrispin

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Le conseiller du Président de la République Jovenel Moïse, Jean Patrick Chrispin, renouvelle la volonté du Chef de l’État de créer les conditions favorables à la tenue du procès Petrocaribe. Il accuse des parlementaires de l’opposition et des hommes d’affaires impliqués, a-t-il dit, dans ce dossier et qui chercheraient selon lui, à empêcher la tenue du procès.

Port-au-Prince, le 20 juin 2019.- L’un des conseillers du président Jovenel Moïse, Jean Patrick Chrispin, s’en est vivement pris à la frange de l’opposition et à un groupe du secteur privé des affaires qui ne jurent que par la démission du président Jovenel Moïse.

Selon Patrick Chrispin, le président Moïse prend à cœur les revendications populaires et les appels à la réalisation du procès Petrocaribe.

« Jovenel Moïse va tout mettre en œuvre pour que le procès ait lieu, a-t-il dit, ajoutant que ce procès doit être juste et équitable ». Il ne doit pas y avoir de persécutions politiques de l’avis du chef de l’état, affirme son conseiller.

M. Chrispin a fait remarquer que c’est sous les instructions du président Moïse que l’ancien premier ministre Jean-Henry Céant avait porté plainte contre les dilapidateurs dudit fonds.

Cela traduit la volonté du chef de l’état de créer les conditions devant aboutir à la tenue du procès, a-t-il dit, ajoutant que dans cette initiative qu’il qualifie de «courageuse », le dossier aurait du mal à suivre son cours au niveau de l’appareil judiciaire haïtien.

Patrick Chrispin dit croire que des opposants politiques au président Jovenel Moïse s’associent avec des hommes d’affaires pour faire obstacle à la tenue du procès « en raison de leur implication dans le détournement du fonds vénézuélien ».

Ces parlementaires se sont enrichis durant la transition menée par l’ancien président Jocelerme Priver à travers le bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD), affirme Jean Patrick Chrispin, rappelant que certains d’entre eux ont été des « maîtres d’ouvrages » pour des projets financés par l’argent du pétrole vénézuélien.

S’agissant des membres du secteur privé des affaires, il fait remarquer que la plupart d’entre eux avaient bénéficié de contrats de plus de 182 millions de dollars américains financés par le fonds PetroCaribe « pour des projets qu’ils n’ont jamais achevés ».

« Ce sont ces Petrovoleurs qui financent aujourd’hui les manifestations antigouvernementales », dénonce Patrick Chrispin.

« C’est une minorité de moins de 3% de la population qui possède plus de 80% des richesses de pays grâce à des biens acquis à travers les fraudes fiscales et la contrebande qui s’acharne contre le chef de l’état », affirme Chrispin.

« Alors que l’opposition parle d’amnistie, le président Moïse appelle à tenue d’un procès équitable », soutient son conseiller dénonçant des leaders de l’opposition et des membres du secteur privé des affaires qui cherchent à semer toute sorte de confusion pour que le procès n’ait jamais lieu.

Vers un dialogue inter-Haïtien

Le conseiller du président renouvelle la volonté du chef de l’État de tout mettre en œuvre pour la réussite « du dialogue national » avec la participation de tous les protagonistes de la crise.

« Seul un vrai dialogue peut conduire à la mise en place d’un nouveau gouvernement devant répondre aux grands défis de l’heure », a-t-il dit, rappelant que la population souffre et ne peut plus attendre.

Vant Bèf Info (VBI)