Haïti : Le parti politique « Konstwi Lavi » très critique envers le Premier ministre Joseph Jouthe
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Moins de 24 heures après sa déclaration relative au démantèlement des gangs armés, le Premier Ministre haïtien Joseph Jouthe est appelé par le Parti politique Konstwi Lavi (PKL) à démissionner. Dans une lettre ouverte adressée au Chef du Gouvernement, datée du lundi 21 décembre 2020, le PKL qui se montre très critique envers le pouvoir, juge Joseph Jouthe incapable de bien mener la barque du gouvernement.
Port-au-Prince, le 22 décembre 2020. Le parti Konstwi Lavi déclare que les actions du gouvernement traduisent une négation de l’Etat de droit, de la démocratie et du respect des droits humains. Cette intervention de cette structure politique intervient quelques heures après la déclaration du Premier Ministre Joseph Jouthe qui a exprimé sa volonté de dementeler les gans armés qui sèment la terreur en Haïti et en particulier dans la capitale haïtienne.
« Depuis plusieurs mois, votre mauvaise gouvernance à coup de décrets remet profondément en cause les acquis démocratiques », écrit le PKL dans une lettre ouverte adressée au Chef du Gouvernement, en date du 21 décembre 2020.
« Les décisions prises, de jour en jour, par votre gouvernement inquiètent plus d’un et tendent à plonger la République dans une situation de chaos intenable et sans précédent », poursuit cette structure dans son document dans lequel elle se montre très acerbe envers Joseph Jouthe.
« Vous faites fi totalement de la Constitution en vigueur et des Lois de la République », selon les accusations portées à l’endroit du Chef du Gouvernement par ce parti politique.
Le PKL estime que le Premier Ministre qui fait office du Président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) est incapable d’assurer la sécurité publique, de lutter efficacement contre la corruption et résourdre la crise politique qui gangrène le pays.
Fort de son constat, le Parti Konstwi Lavi réclame la démission du locataire de la Primature afin de faciliter, selon cette structure, « les consultations par le Président de la République auprès des partis politiques de l’opposition et la société civile autour du choix d’un nouveau Premier Ministre et d’un autre Cabinet ministériel pouvant rétablir le fonctionnement institutionnel, l’autorité de l’Etat, la paix dans les rues, la sérénité dans les foyers, la confiance entre les fils et les filles du pays ».
Ainsi, croit le PKL, Haïti évitera-t-il le « chaos total prévu pour le 7 février 2021, date qui marquera, toujours selon ce parti politique, la fin constitutionnelle du mandat du Président Jovenel Moïse, aux termes de l’article 134-2 de la constitution 1987, amendé le 9 mai 2011, conclut-t-il.
Vant Bèf Info (VBI)