Haiti-insécurité: le secteur protestant déplore l’inaction des autorités
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Des responsables de mission et d’organisation du secteur protestant en Haïti, dont les pasteurs Gérald Bataille, Sylvain Exantus ou encore Maxo Joseph, déplorent le fait que les autorités n’ont rien intenté pour contrer le regain d’insécurité qui prévaut dans le pays ces derniers jours.
Port-au-Prince, le 6 décembre 2020: A mesure que le climat d’insécurité se dégénère en Haïti, la responsabilité des autorités est mise en cause. En effet, la recrudescence des actions criminelles, en particulier les enlèvements contre rançon, ont augmenté ces derniers mois dans la capitale haïtienne et préoccupent au plus haut point les représentants de divers secteurs de la vie nationale.
Le secteur protestant n’est pas en reste. Ils étaient plus d’une quinzaine de leaders protestants, dont Jean Gérald Bataille, Maxo Joseph, Chavanes Jeune, Sylvain Exantus, Gérard Forges à prendre part le vendredi 4 décembre 2020 à une rencontre sur la problématique de l’insécurité.
Ces responsables d’église exigent en effet des autorités qu’elles prennent incessamment des mesures visant à ramener la paix dans la cité.
« Nous déplorons l’inaction des autorités », déclare le chef de la mission des premiers chrétiens, le pasteur Jean Gérald Bataille.
Des leaders protestants se montrent ainsi agacés du fait que les bandits soient, de leur avis, libres d’opérer alors que le gouvernement, notamment la police et d’autres institutions concernées, se montre passif.
« Qu’ils s’en aillent », s’insurge, pour sa part, l’ancien président de la Fédération protestante d’Haïti, le pasteur Sylvain Exantus.
Et la position du responsable de la mission Vision pour Haïti et pour le monde (VIHAMO), le pasteur Maxo Joseph, ne diffère pas de celle de son collègue, Exantus. L’homme de Dieu, doublé de leader politique, enjoint les autorités à assumer leur responsabilité qui consiste à garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens.
L’ex-candidat à la présidence en a par ailleurs profité pour relater certains faits liés à la montée de l’insécurité en Haïti ces derniers mois qui frappe de plein fouet le secteur protestant.
Maxo Joseph cite, entre autres, l’assassinat, il n’y a pas longtemps, à Ona-ville du pasteur Quétant Jean Philippe et de son épouse. Aussi, rappelle -t-il, le déménagement forcé de l’Eglise Baptiste de Bolosse dans les hauteurs de Carrefour-Feuille, en raison de l’insécurité chronique qui règne dans cette région de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.