Nouvelle Constitution d’Haïti, la diaspora Haïtienne en République Dominicaine s’approprie-t-elle du projet ?
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Des étudiants haïtiens et des leaders d’organisations au niveau des communautés haïtiennes dans plusieurs villes de la République Dominicaine se sont engagés dans le débat autour de la nécessité de doter Haïti d’une nouvelle Constitution. Aussi, réclament-ils leur intégration dans ce nouveau projet. Une rencontre s’est tenue à ce sujet, ce samedi, à Santiago, entre des autorités haïtiennes et des compatriotes vivant en terre voisine.
République Dominicaine, le samedi 5 décembre 2020.- Les communautés haïtiennes à Santo Domingo, Higüey, Barahona, Dajabón et Santiago en République Dominicaine ont soumis au Chancelier haïtien, Dr. Claude Joseph et au Ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Louis Gonzague Day, leur cahier des charges autour du projet de la nouvelle Constitution Haïtienne.
Étudiants haïtiens et des leaders d’organisations en terre voisine ont clairement demandé à ce qu’on tienne compte d’eux dans l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution d’Haïti en remplacement de celle de 1987.
Lors des différentes rencontres au cours de cette semaine, du Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Dr Claude Joseph, celui des Haitiens vivant à l’étranger, Louis Gonzague Day, de l’Ambassadeur d’Haiti en République Dominicaine, Smith Augustin, avec les communautés haïtiennes, l’unanimité est faite autour de la nécessité de doter Haïti d’une nouvelle Constitution.
À cet égard, le Chancelier Haïtien a déclaré que : « La nouvelle Constitution n’est pas un projet personnel du Président de la République Jovenel Moïse. C’est une volonté manifeste du Chef de l’État de doter Haïti d’une autre Constitution pour stabiliser le pays. Puisque, soutient-il, le premier mandataire de la nation ne sera pas candidat à sa propre succession.
Selon le Dr. Claude Joseph la nouvelle Constitution est un projet national, un projet collectif.
La diaspora dit son mot
Le Chancelier Haïtien a alors invité la diaspora Haitienne en République Dominicaine à s’approprier de la Mère des Lois. Et, la balle a été bien reçue !
Les haïtiens en terre voisine ont donc usé de tous les moyens pour faire passer leurs desiderata : sketches, slams, chansons, discours directs et des documents, entre autres.
Ils ont pris le Ministre Joseph aux mots qui avait soulevé les difficultés de l’actuelle Constitution qui selon ses dires met dans l’ombre la diaspora Haïtienne.
« Pourquoi quand les élections se réalisent aux États-Unis d’Amérique, en République Dominicaine (à titre d’exemples) les ressortissants de ces pays peuvent voter depuis de n’importe quel état où ils se trouvent ? Pourtant en Haïti, quand il y a des élections, les haitiens en République Dominicaine ou aux États-Unis d’Amérique ne peuvent remplir leur devoir civique ? » se questionne le Chancelier Haitien.
Sur cette lancée, les intervenants, aux noms des communautés haïtiennes, ont réclamé leur droit de participation aux votes lors des prochaines élections dans leur pays comme tous les autres haïtiens. Ils demandent aussi à ce qu’ils aient l’opportunité de se porter candidats aux joutes électorales et que la question de la double nationalité soit élucidée dans la prochaine Constitution.
Ils ont formulé aussi leur souhait à ce que le régime politique en Haïti soit modifié. Ils ont argué que la Constitution de 1987 octoie trop de pouvoirs au Parlement Haïtien et qui donne lieu à des chantages et des marchandages.
Ces étudiants et leaders Haïtiens dans la diaspora dominicaine ont proposé à ce que prenne fin cette affaire de Conseil Électoral Provisoire et que la meilleure formule pour l’établissement d’un Conseil Électoral Permanent soit trouvé.
D’autres propositions ont été formulées par la diaspora Haïtienne en République Dominicaine. Sur cet angle, le Ministre Louis Gonzague Day en a profité pour inviter les compatriotes à un congrès de la diaspora autour de la nouvelle Constitution qui devrait se tenir en Janvier 2021 dans la capitale Haïtienne.
Tout compte fait, le Chancelier Haïtien a rappelé que l’avenir de ce projet ne dépendra que du peuple Haïtien qui decidera par voie référendaire si oui ou non, il y a nécessité de doter la première République noire indépendante d’une nouvelle chartre Constitution.
Et, en s’adressant à ses compatriotes étudiants et leaders communautaires, le Dr. Claude Joseph a déclaré : « qu’aucun prėsident avant Jovenel Moise, n’a accordė autant d’importance aux jeunes et à la diaspora »
Vant Bèf Info (VBI)