Des policiers syndiqués ont marché à Port-au-Prince sur fond d’incidents
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A l’appel du syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17), quelques centaines de personnes ont marché à travers les rues de Port-au-Prince, le lundi 7 septembre, pour dénoncer, entre autres, l’insécurité. Partis de Carrefour de l’aéroport dans la commune de Delmas, sur leur parcours, les manifestants ont érigé des barricades enflammées, avant d’être dispersés par les agents du Corps d’intervention et de maintient d’ordre (CIMO) à hauteur de poste marchand.
Port-au-Prince, le 7 septembre 2020 :-Jets de pierres, barricades enflammées, injures, la marche des policiers syndiqués contre l’insécurité était transformée en une véritable manifestation politique. Le tandem policiers syndiqués et militants de l’opposition a donné lieu à une nouvelle journée de tension dans la capitale haïtienne lundi.
De Carrefour de l’aéroport où avait débuté la marche jusqu’au niveau de Poste Marchand, les protestataires n’avaient pas lésiné sur les moyens pour faire passer leurs revendications.
Le long de la route qui devait les conduire à la place de la constitution au Champ de Mars, leur destination finale, les manifestants dont certains portant un maillot blanc sur lequel était lisiblement inscrit, « SPNH17 nou pap domi », ont dressé des barricades de toutes sortes.
Quand des militants se joignent aux policiers, la marche pour dénoncer un regain de l’insécurité dans la capitale haïtienne avait pris une nouvelle allure.
Et à mesure que la manifestation s’approchait à sa fin, les protestataires exprimaient les revendications avec plus de colère. Ce qui avait engendré un climat de panique. Des écoliers s’empressaient de rentrer chez eux. Dans l’intervalle, les responsables de SPNH-17 étaient devenus de moins en moins remarquables.
En colère, les manifestants maintenaient le cap sur le Champ de Mars pour le sprint final. Et c’est alors que la police a fait usage de gaz lacrymogène. La foule était dispersée. Mais les protestataires se sont montrés infatigables. La marche des policiers étant disséminée, ces derniers ont rejoint les étudiants de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Port-au-Prince ainsi que ceux de la faculté d’Ethnologie, eux aussi déjà en ébullition dans l’aire du champ de mars.