Haïti-Inondation : Les citoyens de Tabarre interpellent l’Etat haïtien

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Le collectif des citoyens de Tabarre demande aux autorités gouvernementales d’assumer leur responsabilité face au danger que représentent les inondations à répétition au niveau de cette commune du département de l’Ouest.

Port-au-Prince, le 28 aout 2020 :-Des inondations, en veux-tu en voilà. La commune de Tabarre, dans la périphérie de Port-au-Prince, la capitale haïtienne atteint son paroxysme. Dès qu’une goutte de pluie s’abat sur la municipalité de Nice Simon ou sur ces environs, elle est inondée. Certes, en Haïti, des inondations à répétition sont courantes dans presque toutes les villes et communes, mais à Tabarre, la problématique est telle, qu’elle devient insupportable pour les riverains.

C’est en ce sens que, réunis au sein d’une structure baptisée, en créole en haïtien ‘’Koletif siwayen taba’ (KOSITA ) (collectif des citoyens de Tabarre) , des habitants de la communes sont montés au créneau, afin d’exiger des autorités gouvernementales qu’elles prennent les mesures nécessaires pour empêcher les inondations.
A elle seule, la marie ne pourra pas résoudre le problème, a fait savoir le coordonateur de KOSITA. Max Alex Joseph soutient en effet , que la municipalité ne dispose pas fes moyens techniques et financiers adéquats, lui permettant de réduire, voire stopper les vagues d’inondation auxquelles est exposée la communauté.

Le numéro un de KOSITA interpelle donc l’Etat haïtien à travers le ministère des travaux publiques, transport et communication (MTPTC). Des études avaient déjà été faites dans le passé par le MTPC autour de la question.

Max Alex Joseph cite en exemple le travail realisé en ce sens par l’administration de l’ancien ministre Fritz Caillot. De même, ajoute-il, le secteur privé des affaires de Tabarre, par la filière de la firme TECINA avait financé une étude d’une valeur de 50 mille dollars environ. Mais vu qu’en Haïti, le principe de la continuité de l’Etat n’est que vain mot, ces documents moisissent dans les tiroirs du MTPTC, alors que le problème reste entier, se plaint le responsable du collectif des citoyens de Tabarre.

Inondation à Tabarre. Trop ! S’en est trop ! Semble vouloir dire le collectif des citoyens de la commune. Tabarre ne peut pas mourir, insiste pour sa part la responsable de Valerio Canez, un magasin implanté dans la commune depuis déjà plusieurs décennies, aussi que du parc historique de la canne à sucre. Evoquant la valeur historique et touristique de cette zone au passé colonial, Michaël Auguste St Natus craint que, à force d’être toujours inondée, la localité ne disparaisse.

Le danger est imminent. Madame St Natus en a plein conscience. Et pour éviter que cela n’arrive, les autorités n’ont d’autre choix que d’agir, ce, incessamment a-t-elle indiqué.