États-Unis / Émeutes : Près de 150 journalistes attaqués et arrêtés lors des manifestations

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Selon le journaliste investigateur Nick Waters travaillant pour le Site « Bellingcat », et d’autres presses étrangères, près de 150 journalistes issus de différents médias locaux et étrangers ont été attaqués puis arrêtés au cours des violentes manifestations des rues aux États-Unis d’Amérique dont à Minneapolis. Ces journalistes sont victimes alors qu’ils couvraient ces évènements à travers lesquels des milliers de personnes réclamaient justice pour l’Afro-américain George Floyd. L’homme de 46 ans qui a été tué sous les genoux d’un policier blanc le 25 mai 2020.*_

Washington, le 5 juin 2020._Plusieurs centaines de journalistes ont été attaqués puis arrêtés par les forces de l’ordre au moment où ces travailleurs de presse exerçaient leurs différentes fonctions lors des protestations des suites de la mort de George Floyd le 25 mai dernier, selon une enquête menée par Nick Waters, journaliste pour le site d’investigation « Bellingcat ».

Au total, 148 journalistes ont été gazés, visés par des balles en caoutchouc. En conséquence, leurs caméras brisées et d’autres appareils portés disparus.Ce bilan dressé par le journaliste investigateur Nick Waters qui s’étend sur une période entre le 30 mai et le 4 juin 2020.

Ces incidents ont eu lieu majoritairement à Minneapolis, d’où est parti le mouvement de protestation, mais également dans plusieurs autres États. 

Selon le quodiien britannique « The Guardian » qui a analysé ces attaques, dans 72% des cas les journalistes étaient identifiables, soit grâce à leur matériel, ou leur badge et leurs gilets de presse. Le journal a déploré du fait que certaines vidéos montrent la police attaquer délibérément la presse.

Pour s’ullistrer, The Guardian a précisé que ke 2 juin, la chaîne américaine ABC a diffusé des images d’un policier utilisant son bouclier pour frapper un journaliste et sa caméra. Le caméraman a été rapidement identifié comme Tim Meyers, journaliste pour la chaîne de télévision australienne « 7newsAustralia ». Sa collègue a été également fortement bousculée par la police. La scène s’est déroulée lors d’une manifestation devant la Maison Blanche, à Washington, a fustigé la rédaction du quotidien.

De plus, le site « US Press Freedom Tracker », qui recense les atteintes à la liberté de la presse aux États-Unis, comptait le 4 juin plus de 300 « incidents contre la liberté de la presse » depuis le début des manifestations aux États-Unis. En conséquence, 49 arrestations, 192 agressions, 69 attaques physiques dont 43 de la part de policiers, ont été comptabilisés par le site américain. 

Au terme de leurs enquêtes, les médias ont aussi dénoncé du fait que même les journalistes étrangers n’ont pas été épargnés non plus comme Matthieu Derrien, journaliste reporter d’images pour TF1, qui a publié le 31 mai sur Twitter des photos de la vitre de sa voiture, brisée par une balle en caoutchouc de la police de Minneapolis. Avec sa collègue Amandine Atalaya ils ont été arrêtés, avant d’être rapidement relâchés. 

Vant Bèf Info (VBI)