PNH/Crise : Les responsables du syndicat de la Police accordent 24 heures au gouvernement pour résoudre la crise
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Les autorités ont jusqu’à demain samedi 22 février 2020 pour trouver une solution à la crise qui oppose le haut commandement de la Police Nationale d’Haïti aux policiers syndicalistes. Passé ce délai, les dirigeants du syndicat se dédouanent de toutes responsabilités dans ce qui pourrait arriver. Dans une interview exclusive accordée à Radio Métropole, Yanick Joseph évoque en effet l’incapacité de la structure syndicale dont elle est la coordonatrice de ramener à la raison les milliers de policiers qui, dit-elle, sont déjà frustrés, voire exaspérés en raison des mauvaises conditions de travail.
Port-au-Prince le 21 février 2020 :-Les policiers syndicalistes n’en démordent pas. Les dernières violences qu’avait connues la capitale au cours de semaine, ne sont que le commencement de ce qui arrivera si les responsables politiques ne donnent pas suite à leurs revendications.
« Selon ce que nous savons, les 16 000 policiers se donnent jusqu’à dimanche avant de tout chambarder », révèle la coordonatrice du syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH). Quoique renvoyée de l’institution policière, Yanick Joseph veut rester fidèle à ses engagements.
D’ailleurs, sa révocation, aussi que quatre autres leaders de la mouvance pour mettre en place un corps syndical au sein de la police nationale n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Toutefois, ce n’est pas que les policiers syndicalistes ne sont pas prêts à négocier. Si non, ils posent des conditions.
D’abord, la coordonatrice du SPNH affirme que la structure syndicale n’entend pas entamer des discussions avec quiconque jugé de moralité douteuse. A la question de savoir si le syndicat reprocherait de tel fait aux membres de la commission chargée de trouver une issue la crise, Madame Joseph a en tout cas exprimé certains réserves.
Entre autres conditions de négociation, le SPNH, par la voix de sa coordonatrice générale ne souhaite négocier que sur deux points : la réintégration des cinq policiers révoqués et la mise en place d’un syndicat légitime au sein de la PNH.