Haïti/Sécurité Recrudescence de l’insécurité, les églises lancent un cri d’alarme

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Le Conseil National Spirituel des Église d’Haïti tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence de l’insécurité dans le pays. Le CONASPEH appelle les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités et invite les citoyens à adopter une stratégie d’auto-défense.

Le climat d’insécurité qui prévaut dans le pays n’épargne personne. Des écoliers, des hommes d’affaires et même des policiers se font tuer à Port-au-Prince et dans certaines villes de province.

C’est le triste constat qu’ont fait les responsables du conseil national spirituel des églises d’Haïti (CONASPEH), qui appellent les autorités compétentes, notamment le ministère de la justice, à assumer leurs responsabilités.

La présidente du CONASPEH, Dr Françoise St Vil Villier, soutient que l’insécurité n’épargne personne. Nul n’est à l’abri, dit-elle, évoquant notamment l’assassinat de plusieurs policiers ces dernières semaines.

Il est anormal que cela continue, affirme la femme d’église, invitant les citoyens, face à ce qu’elle appelle l’impuissance des forces de l’ordre et la faillite des autorités compétentes, notamment au ministère de la justice, à adopter une stratégie d’auto-défense.

Elle plaide aussi en faveur du renforcement de la justice, afin que ceux qui ont commis des actes répréhensibles ne puissent bénéficier d’aucune exemption de punition.

Dr Villier dit croire également qu’il faudra travailler de manière à réduire les inégalités afin que nul ne se sente frustré par la réussite d’un autre. Elle informe que des leaders de différentes confessions religieuses travaillent sur une stratégie commune pour aider dans la lutte contre l’insécurité qui, dit-elle, a déjà fait tant de mal au pays.

De son coté,  le porte-parole du CONASPEH, l’évêque Guy Roméus a fait remarquer que les victimes de l’insécurité sont recensées à travers le pays, notamment à l’entrée sud de la capitale et dans le département de l’Artibonite.

Les citoyens ne doivent pas rester les bras croisés, dit l’évêque Roméus qui les invite à adopter des stratégies pour que, sans risquer leur propre vie, ils puissent dénoncer, par divers moyens, entre autres anonymes, les bandits de grand chemin qui sèment le deuil dans leurs communautés.

Vant Bef Info (VBI)