Haïti – Municipalité : Pas question d’écourter le mandat constitutionnel des maires élus
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Les maires élus des différentes communes d’Haïti continuent de réclamer le respect de la durée constitutionnelle de leur mandat qui est de quatre ans. En juillet 2020, ils rendront leur tablier. Pas avant, persistent-ils. Une résolution a été prise en ce sens, le vendredi 27 décembre 2019, à Pétion-Ville, au cours de la quatrième assemblée générale extraordinaire de la Fédération Nationale des Maires d’Haïti, (FENAMH).
Pétion-Ville, le 28 décembre 2019.- Pas question à ce que le mandat des Conseils Municipaux soit écourté. La durée constitutionnelle de leur mandat est de quatre ans et devrait prendre fin en juillet 2020. C’est du moins le plaidoyer des maires élus du pays. Par conséquent, ils ont adopté, le vendredi 27 décembre 2019, à Pétion-Ville, un document baptisé « la déclaration de Montana », au cours de leur 4ème assemblée générale, sous les auspices de la Fédération Nationale des Maires d’Haiti (FENAMH).
Le Conseil Exécutif de la FENAMH, sous le leadership du Maire de Carrefour Jude Édouard Pierre, a dénoncé des ex-agents intérimaires, des militants politiques, certains parlementaires et quelques conseillers du Chef de l’État qui essaient de pressurer le Président de la République à ce qu’il remplace les maires élus par des agents intérimaires en janvier 2020.
Le remplacement des Maires par des agents intérimaires du pouvoir Exécutif aggravera considérablement la crise socio-économique et politique, ont estimé les membres des Conseils Communaux exprimant leur vive inquiétude à cause de la fragilité de la situation actuelle du pays.
Dans « la déclaration de Montana », les Magistrats élus, ont réaffirmé leur volonté de continuer à respecter strictement la constitution haïtienne et de protéger les acquis démocratiques garantissant la stabilité dans le pays. Ils ont présenté la décentralisation éffective de l’État et l’autonomisation des collectivités territoriales comme les meilleures solutions aux problèmes structurels d’Haïti.
La FENAMH a estimé que le pouvoir central a failli à sa noble mission qui est d’organiser des élections en vue de garantir la stabilité au sein des institutions publiques, alors que le mandat des élus locaux prendra fin en juillet 2020. Plus que jamais, ces élus locaux décident de partir en juillet 2020 à la fin de leur mandat.
La FENAMH s’est engagée à travailler avec les forces sociales pour favoriser la décentralisation de l’Etat en renforcant les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile et à adopter et publier le manifeste de la décentralisation. « Un outil politique et de plaidoyer des acteurs locaux qui favorisera la décentralisation, la démocratie et le développement local ».
Les Maires d’Haiti entendent supporter toutes les actions nécessaires visant à rendre possible la tenue des élections en octobre 2020 et à permettre le déblocage des fonds communaux pour les exercises 2017-2018 et 2018-2019. Ils veulent aussi la réaffectation d’une partie du budget de la chambre des députés pour financer des projets d’infrastructures de base dans toutes les sections communales.
Vant Bèf Info (VBI)