Haïti – Société : Les personnes handicapées affectées par la crise politique
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Les personnes vivant avec une déficience physique ou mentale sont les premières victimes de la crise qui sévit en Haïti. C’est du moins ce que fait comprendre, le lundi 4 novembre 2019, l’organisation baptisée « LUnion des femmes à mobilité réduite d’Haïti » (UFMORH) qui interpelle tous les secteurs vitaux de la nation à trouver une résolution à la situation chaotique qui ronge le pays.
Port-au-Prince, le 5 novembre 2019.- L’organisation dénommée « L’union des femmes à mobilité réduite d’Haïti » (UFMORH) tire la sonnette d’alarme face à la situation actuelle du pays ayant entraîné une crise humanitaire après environ huit (8) semaines de mobilisation contre le pouvoir baptisée « pays lock » (Pays fermé).
Cette structure par l’intermédiaire de sa coordonnatrice générale, Soinette Désir, estime que l’heure est grave. Les personnes handicapées, entre autres, les femmes et filles font face à une situation dramatique. Elles sont exposées à toutes les formes de violences poursuit-elle dans une note de presse, en date du 4 novembre 2019, dont copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).
« La crise humanitaire qui s’annonce nous frappe déjà de plein fouet d’autant plus que la reprise normale de la vie dans le pays semble ne pas être pour demain », soutient Soinette Désir.
De plus, l’UFMORH interpele tous les secteurs vitaux de la vie nationale et les invite à se pencher sur la résolution de la crise à laquelle sont confrontées les femmes et les filles handicapées.
« Bien avant l’opération baptisée « Pays lock », la pénurie de carburant n’était pas sans conséquence sur la vie des personnes handicapées. Au niveau de l’UFMORH, nous ne restons donc pas de marbre face aux contestations sociales et il en est de même pour les autres Organisations des Personnes Handicapées (OPH) », écrit-elle.
« En effet, nous sommes les premières victimes de la mauvaise gouvernance, de la corruption, de la cherté de la vie, du climat d’insécurité qui ne cesse de dégrader, des inégalités sociales, du manque d’accès à l’éducation, à la santé et à l’information, se plaint la responsable de cette structure.
Ainsi, dit-elle profiter de cette occasion pour exhorter les autorités politiques haïtiennes à adopter une position commune sur la conjoncture actuelle et à continuer de mener des plaidoyers en faveur du respect des droits des personnes handicapées.
Par ailleurs, l’UFMORH déclare s’engager à soutenir toute démarche inclusive visant à résoudre la crise qui ronge le pays actuellement et à jeter les bases pour une société égalitaire.
Soinette Désir exprime toute sa solidarité aux victimes des bouleversements politiques de ces derniers jours principalement les personnes sourdes de la communauté Lévêque et du camp la Piste de Delmas 2. Elle appelle l’État haïtien à garantir l’application stricte de la Convention Relative aux Droits des Personnes Handicapées (CRDPH), surtout en cette période de crise, conclu-t-elle.
Vant Bèf Info (VBI)