Haïti / Presse L’association des journalistes haïtiens dénonce les agressions contre des travailleurs de la presse

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L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) proteste contre les agressions dont sont victimes des journalistes haïtiens, entre autres, Elmond Zidor et Dieu-Nalio Chéry respectivement à Jacmel et au Sénat de la République. L’AJH qui déplore qu’aucune sanction n’ait été prise contre les auteurs de ces actes, plaide en faveur d’une presse libre et responsable.

Le journaliste Dieu-Nalio Chéry blessé par balles au parlement lundi

Port-au-Prince, le jeudi 26 septembre 2019.- Dans une note de protestation publiée en date du mardi 24 septembre, l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) dit avoir enregistré, au cours du mois de septembre, plusieurs cas d’agression et des attaques contre des journalistes et des médias haïtiens.

Cette note qui porte la signature du Secrétaire Général de l’AJH Jacques Desrosiers, rappelle que le 23 septembre dernier à Port-au-Prince, le photo-journaliste Dieu-Nalio Chéry a été blessé par balles dans l’enceinte même du Parlement haïtien.

C’est un parlementaire, le sénateur Jean Marie Ralph Féthière, qui l’a blessé avec son arme à feu arguant qu’il a été attaqué par des manifestants.

Une semaine plus tôt, c’est le journaliste Elmmond Zidor de Radio Hosanna FM et correspondant de radio Horizon 2000 à Port-au-Prince, qui a été blessé à l’arme blanche lors d’une manifestation à Jacmel, dans le Sud-Est. 

« Ces actes contre les journalistes sont perpétrés en plein jour, au vu et au su de tous », déplore Jacques Desrosiers

L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), dit protester énergiquement contre ces actions qu’elle qualifie de « non conformes à la démocratie, à l’état de droit, à la liberté d’expression et à la liberté de la presse ».

L’AJH déplore qu’aucune sanction n’ait été prise contre les agresseurs des journalistes et souligne que ces agissements viennent allonger la liste de cas de violation de la liberté de la presse qui sont restés impunis et dont les auteurs continuent en toute quiétude de vaquer à leurs activités ».

« Quant aux sénateurs, par leur attitude, ils se font complices de l’acte perpétré par leur collègue Jean Marie Ralph Féthière », fustige Jacques Desrosiers.

L’Association des Journalistes Haïtiens dit prendre acte qu’aujourd’hui « la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession n’est garantie ni à l’intérieur des institutions de pouvoir, particulièrement le Parlement, ni dans les rues, pas plus que dans les lieux de rassemblement.

L’AJH appelle les journaliste à la prudence et à la vigilance dans cette période de trouble, de confusion et d’intolérance.

Vant Bèf Info (VBI)