Haïti/Santé : La crise de carburant affecte le fonctionnement de l’hôpital de l’université d’état d’Haïti
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La crise de carburant a de lourdes conséquences sur le fonctionnement de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) communément appelé l’hopital général. La plus grande structure sanitaire d’Haïti éprouve actuellement de sérieuses difficultés pour répondre à ses exigences.
Port-au-Prince, le 21 septembre 2019:- À l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), communément appelé « l’Hôpital Général », la rareté des produits pétroliers sur le marché, engendre à la fois stress et frustration.
En tout point de vue, le plus grand centre hospitalier d’Haïti souffre. La directrice exécutive de l’institution, Dr Jessy Colimon Adrien, évoque en effet un hôpital général qui peine à desservir la population.
« On en peut plus » se plaint Dr Adrien à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), un mois depuis le début de la crise.
« Sans le carburant on ne peut pas utiliser la génératrice, alors que le courant de ville n’est pas une garantie » explique la responsable à l’HUEH.
Et conséquemment à cela, c’est quasiment tout le système qui risque de tomber dans le dysfonctionnement : les salles d’opération, le service des urgences, la maternité entres autres a-t-elle souligné.
Les femmes enceintes, mais également les patients dialysés, se trouvent en première ligne parmi les malades sur qui pesent lourdement, les difficultés auxquelles fait face l’HUEH pour fonctionner en ce temps de rationnement de carburant.
Et dire que depuis la crise, l’hôpital général peine à s’approvionner en eau. La directrice exécutive se désole que la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), n’a pas alimenté l’hôpital, alors que l’eau est nécessaire au service de dialyse. C’est un Dr Adrien visiblement préoccupé, qui évoque le sujet à un reporter de Vant Bèf Info (VBI).
Les conséquences de la pénurie de carburant sur hôpital de l’université d’Etat d’Haïti, c’est aussi, l’incapacité du personnel de l’institution à respecter ses obligations vis-à-vis des patients.
Depuis la crise suivie, il y a plus d’une semaine d’un mouvement de protestation, paralysant toutes les activités, particulièrement dans la capitale, l’Hôpital général se voit dans l’impossibilité à disposer de son staff médical au complet.
Certains médecins de garde se trouvent bloqués à l’hôpital, alors que d’autres ne peuvent pas se déplacer de leur domicile, conséquemment à l’opération « pays lock ».
Et à tout cela, les conditions hygiéniques se dégradent à l’hôpital général.
« Faute de carburant, le service national de gestion de résidus solides ne peut pas vidé nos poubelles » regrette Dr Adrien.
De ses ressource matérielle à son environnement physique en passant par la fébrilité de son personnel, la rareté de carburant entrave le fonctionnement de l’hôpital général. Dépitée, sa directrice exécutive, lance un appel au secours: « Nous avons appris que la crise est sur le point de trouver un dénouement, que des cargaisons de produits pétroliers étaient arrivées au pays, nous souhaitons vivement que la distribution se fasse au plus vite », crie Dr Jessy Colimon Adrien aux autorités.
Déjà six ans depuis que les travaux de construction du nouveau bâtiment de l’Hôpital général ont été lancés. Fonctionner dans les espaces transitoires à toujours fait défaut.
Maintenant que la crise de carburant vienne compliquer la situation à l’HUEH, il valait mieux, si seulement on le pouvait, de ne pas tomber malade.
D’un problème à l’autre, définitivement parler du plus grand centre hospitalier du pays , s’apparente de jour en jour a évoqué le sort de « Ti Jocelyne »
Vant Bèf Info (VBI)