Haïti/Crise du carburant : Les rues encore désertes à Port-au-Prince

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La capitale haïtienne s’est réveillée pour une nouvelle fois dans la crise. Pour la deuxième journée consécutive, la circulation des véhicules est très affectée sur presque toutes les artères de l’aire Métropolitaine de Port-au-Prince. Le rationnement des produits pétroliers dans les stations à essence continuent de hanter la vie des gens.

Port-au-Prince, le 3 septembre 2019.- Malgré l’annonce des autorités relative à l’arrivée d’un total de 258 mille barils de pétrole dans la rade de Port-au-Prince, la quasi totalité des stations à essence sont restées fermées. En vain, des automobilistes parcourent les différents endroits en quête de l’or noir, devenu très rare en ces temps de rationnement.

En guise de conséquence à cette situation, ce mardi encore, les rues de la capitale sont presque désertes. Le transport en commun pratiquement dysfonctionnel et rares, sont les véhicules de plaque d’immatriculations privées à constater à travers les rues.

Et dire que, cette situation a donné lieu, hier lundi, à des protestations violentes où des barricades enflammées ont été dressées sur différentes artères. Certains conducteurs ont essuyé des jets de pierres par endroit. Des citoyens, se réclamant protestataires ne lésinent pas sur les moyens pour faire passer leur revendication. La situation est préoccupante, alors que des gens se trouvent obligés de gagner les rues pour se rendre à leur travail.

Quant à elle, la police nationale d’Haïti se veut dissuasive. Les patrouilles se font rares. Seuls des agents du corps d’intervention et de maintien d’Ordre (CIMO) sont quelque fois remarqués, essayant tant bien que mal de rouvrir certaines voies obstruées. Rationnement de carburant en Haïti, la capitale en souffre sévèrement. Et lors même que les dernières commandes seraient déjà arrivées, la distribution fait défaut. Depuis hier, les camionneurs ont entamé un arrêt de travail pour exiger des autorités que des mesures de sécurité soient adoptées afin de faciliter le transport du carburant.

L’insécurité notamment à l’entrée sud du pays pose problème aux conducteurs de camion qui risquent de voir leurs camions détournés par des bandits qui imposent leurs lois à Martissant.

Intervenant sur les ondes d’une station de radio hier matin, le directeur du bureau
de monétisation es programmes d’aides au développement(BMPAD), Ignace Saint Fleur, avait annoncé la création d’un couloir de transportation sous haute surveillance de la police nationale. Mais jusque là la gazoline comme le gasoil restent des denrées rares dans les pompes à essence.

Vant Bèf Info (VBI)

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