Haïti / Société / Vers une catastrophe humanitaire : 2.6 millions d’haïtiens en insécurité alimentaire

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Le responsable de la coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA), confirme les données publiées sur Haïti dans le cadre du rapport mondial 2019 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), faisant état de 2.6 millions d’haïtiens en situation d’insécurité alimentaire. Pire encore, Harmel Cazeau souligne que de ce nombre, six cent mille se trouvent déjà en état d’urgence alimentaire. L’Etat haïtien doit agir vite. Et pour se faire, un environnement politique stable s’avère nécessaire indique l’agronome Cazeau.

Port-au-Prince, le 22 juillet 2019 :- Malgré le fait qu’elles soient aussi pesantes, les données de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la situation alimentaire en Haïti ne concernent que les milieux ruraux haïtiens. C’est ce qu’a fait savoir le responsable de la coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA), Harmel Cazeau, précisant par ailleurs que sur les 2.6 millions de personnes vivant en situation d’insécurité alimentaire, évoquées dans le rapport de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la plus large partie est en situation de crise, soit la troisième phase sur une échelle de 1 à 5 dans le tableau de référence de l’insécurité alimentaire.

S’agissant des six cents milles, Harmel Cazeau informe que leur situation est encore plus sévère. « Ces derniers sont dans l’urgence alimentaire » a-t-il indiqué à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), précisant que pour cette catégorie, la situation est si sérieuse que les enfants souffrent de malnutrition.

Fuyant la misère, les familles touchées se trouvent un refuge soit chez un parent ou un proche, habitant dans les zones urbaines. Ce qui donne lieu à de sérieuses inquiétudes, soutien le numéro un de la CNSA. De la vie rurale haïtienne, cette situation de précarité alimentaire s’étend de plus en plus sur les villes et communes du pays.

L’heure est donc préoccupante

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Face à la tournure que prend la situation, la CNSA, par la voix de son principal responsable, tire la sonnette d’alarme. Harmel Cazeau estime nécessaire que des mesures soient prises incessamment pour palier la situation. Et dire que les différentes campagnes agricoles s’annoncent hypothétiques souligne celui qui compte douze ans de carrière à la CNSA.

Cependant, l’agronome Cazeau dit reconnaitre que sans un environnement politique stable, il sera difficile pour l’Etat central de poser les actions y relatives. Ainsi en appelle-t-il à la conscience collective en vue de porter les acteurs à trouver un dénouement à la crise politique qui secoue le pays.

« Si rien n’est fait, le pays risque de sombrer dans une situation de famine », prévient Harmel Cazeau. Se sera donc inédit dans notre histoire de peuple a-t-il souligné à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).

Haïti a pris l’engagement d’éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).

Mais les statistiques collectées sur la question exposent ce problème comme un véritable défi à relever et que le pays devrait déployer beaucoup d’efforts pour arriver, d’ici 2030, à supprimer la faim. Pour tout le pays, la prévalence de l’insécurité alimentaire plutôt chronique liée à des causes plus profondes et qui nécessitent des interventions à moyen et long terme est estimée à 70% au niveau de la population.

Vant Bèf Info (VBI)