Les blocs de production : Une expérience inédite dans l’Artibonite.

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Dans la Vallée de l’Artibonite, les agriculteurs réalisent une expérience inédite. La « caravane du changement » l’idée phare du pouvoir actuel, s’installe dans la zone pour aider les cultivateurs à s’organiser en « blocs de production » afin d’optimiser et rentabiliser l’agriculture.

Saint-Marc, le 3 juillet 2019.- Augmenter la production nationale agricole pour mieux nourrir les citoyens, tel est l’un des principaux objectifs de la caravane du changement, une stratégie de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, lancée en mai 2017 par le président Jovenel Moïse dans le département de l’Artibonite.

Pour y parvenir, les techniciens qui pilotent ce programme regroupent les agriculteurs en blocs de production afin de mettre leurs terres en valeur pour mieux les exploiter.

Actuellement, 12 blocs ont été mis en place alors que 37 autres sont en préparation.

Concrètement un bloc de production est constitué d’un groupe de propriétaires et d’exploitants agricoles qui évoluent sur une superficie totale de 500 hectares.

Ils bénéficient d’un accompagnement des autorités étatiques qui mettent à leur disposition des machines agricoles,ainsi que des semences entre autres. 

Chaque bloc, prend la forme d’une coopérative dont la gestion est assurée par ses membres. Suivant le principe admis, les agriculteurs produisent tous et en même temps, la même culture sur un bloc de production.

Toutes les activités de production, du sarclage à la récolte, sont réalisées d’un commun accord et à la fin des opérations, la récolte est partagée au prorata suivant la portion de terre dont dispose chaque propriétaire ou exploitant. 

Mais la mise sur pied des blocs de production rencontre quelques obstacles d’ordre sociologique et culturelle. 

« Il a fallu convaincre les exploitants que la mise en commun de leurs terres ne peut être que bénéfique à tout point de vue » confie l’agronome Jean Willy Jean-Baptiste, l’un des techniciens qui dirigent ce programme.

« Le climat d’insécurité qui prévaut depuis un certain temps dans la région constitue l’une des obstacles majeurs au renforcement de la production dans la Vallée de l’Artibonite en dépit des efforts consentis », fait remarquer l’ancien sénateur.

Vant Bef Info a pu constater l’arrêt des travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Drouet. Les techniciens exigeraient des garanties pour leur sécurité avant de revenir sur le chantier.

Cette centrale, d’une capacité de production de plus de 3 mégawatts désert en général Saint-Marc, Gonaïves, Verettes et Petite-Rivière.

Le barrage de Caneau, qui sert à dévier l’eau du fleuve de l’Artibonite vers le périmètre pour irriguer la Vallée est un autre site dont la sécurité aujourd’hui est menacée

Vant Bef Info (VBI)