Haiti / Crise : Le RDNP invite les forces vives du pays au dialogue

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Le parti Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a lancé un appel au dialogue aux forces politiques, sociales et économiques du pays dans un contexte marqué par l’enlisement de la crise politique et la dégradation des conditions de vie des citoyens.

Port-au-Prince, le 17 juin 2019.- Le secrétaire général du parti Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Eric Jean-Baptiste a plaidé lundi en faveur du dialogue pour sortir le pays de l’impasse.

Dans une note de presse dont une copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), le parti de feu président Lesly F. Manigat a d’abord évoqué certains maux auxquels le pays fait face. Entre autres, la prolifération des gangs armés, la décote la Gourde (la monnaie locale) par rapport au dollar américain, les tueries dans des quartiers populaires, les viols, les actes de corruption et les assassinats de policiers.

Pour le RDNP, le pays donne l’allure d’un navire sans capitaine à son bord tant les autorités paraissent impuissantes face à la crise actuelle pendant que l’incertitude gagne de plus en plus les cœurs.

Le parti évoque également l’effondrement des institutions étatiques, les faiblesses de la justice, l’absence d’un gouvernement légitime et d’un budget adopté au parlement où les intérêts particuliers priment, la misère et la faim.

Depuis le 9 juin, la situation du pays s’empire et les actes de violence se multiplient, constate le parti dont l’ancien candidat à la présidence Eric Jean-Baptiste est le leader.

L’homme d’affaires a présenté ses sympathies aux proches des victimes en particulier ceux du journaliste Pétion Rospide assassiné à Port-au-Prince ce 10 juin dernier. Il a également eu une pensée spéciale pour tous les médias victimes, d’une facon ou d’une autre, ces jours-ci.

Eric Jean-Baptiste se met en rassembleur

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Eric Jean-Baptiste affirme entendre la voix de ceux qui réclament la fin des mauvaises pratiques dont la corruption et le vol.

Il dit prendre acte du dernier rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sur le dossier de la dilapidation des fonds PetroCaribe. « Le pays ne pourra jamais avancer sur la voie de la stabilité et du progrès tant souhaités en dehors de la tenue d’un procès », écrit M. Jean-Baptiste.

Il affirme également noter les appels à la démission du président Jovenel Moïse afin qu’il puisse se mettre à la disposition de la justice. Pour EJB, cette situation résulte en partie d’une « politique d’improvisation » au plus haut sommet de l’état. Une politique faite de contradiction, d’exclusion de la classe moyenne et celle des pauvres, débouchant sur une « crise de confiance ».

Ce n’est ni le RDNP, ni les autres partis politiques qui dicteront les solutions à la crise. « Il n’y a pas non plus de solution dans la violence », écrit M. Jean-Baptiste qui se prononce contre toute position extrémiste ou radicaliste. C’est la concertation qui doit primer, selon le leader du RDNP qui invite les acteurs à mettre de côté « orgueil et arrogance » soulignant qu’aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit des intérêts d’Haïti.

Le RDNP invite toutes les confessions religieuses, les secteurs politiques et de la société civile, les paysans à encourager et à participer à cette démarche de concertation pour trouver une « solution haïtienne » à la crise.

Le parti plaide en faveur de la mise en place d’un comité d’initiative avec des représentants des associations d’écrivains, de journalistes et de médias, de regroupements de femmes et des associations paysannes, pour initier dans le meilleur délai ce processus de dialogue entre les force sociales, politiques et économiques du pays.

Eric Jean-Baptiste se propose lui même, avec le mandat de son parti, d’initier les démarches visant la mise sur pied de ce comité d’initiative devant organiser ce dialogue sans interférence aucune.

Vant Bef Info ( VBI)