Washington invite Haïti à se prononcer sur la crise vénézuélienne

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Le gouvernement américain a exhorté 14 pays de la Caraïbe dont Haïti à rompre le silence face à la crise au Venezuela. Le navire d’assistance humanitaire « USNS Confort » devrait être envoyé dans la région pour aider ces pays.

Washington, le 20 mai 2019.- Le secrétaire d’état adjoint des Etats-Unis d’Amérique chargé des questions se rapportant à l’Amérique Latine, Kimberly Breier, a exhorté les pays de la Caraïbe à rejoindre « la masse critique des pays qui ont choisi de soutenir le peuple vénézuélien et le président qu’il a élu par sa constitution », en référence au chef de l’opposition Juan Guaido.

Intervenant à l’ouverture du 8e dialogue avec la Caraïbe sur la sécurité, tenu au département d’état américain Kimberly Breier affirme que son pays est disposé à aider les nations de la région à faire face à l’arrivée croissante d’immigrants venezueliens et à son impact sur leurs communautés.

« Nous voulons vous offrir une assistance. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la crise humanitaire au Venezuela « , a déclaré Breier.

Les ambassadeurs ou représentants permanents d’Haiti, d’Antigua et Barbuda, de Guyana, de Saint-Vincent et les Grenadines, de Saint-Kitts & Nevis, de la Jamaïque et des Bahamas ont participé à la rencontre.

Étaient également présents le chancelier de la Grenade, le responsable de la sécurité dans la communauté des Caraïbes (CARICOM) Winston Garraway, le ministre dominicain des affaires étrangères Miguel Vargas, les ministres de la justice de la Dominique, de Suriname et de la Barbade ainsi que les ministres de la sécurité de Belize et de Trinidad & Tobago.

Tous les représentants des pays de la Caraïbe sont intervenus lors de la séance inaugurale, mais seul le ministre trinitéen de la sécurité nationale, Stuart Yong, a évoqué la crise au Venezuela.

Il a défendu la position de « non-ingérence » adoptée par les pays de la Caraïbe qui, dans la plupart des cas, ne se sont pas positionnés sur la lutte pour le pouvoir au Venezuela, ou qui continuent à soutenir le président Nicolas Maduro même si Haiti, la République Dominicaine et les Bahamas soutiennent Guaido.

M. Young a demandé à Washington d’établir une relation de respect mutuel et de non ingérence dans la souveraineté des pays de la Caraïbe qui sont pour la plupart de petites îles situées dans l’océan Atlantique.

Dans leurs interventions, les représentants de presque tous les pays de la région ont regretté le fait qu’elle soit devenue un « couloir » pour acheminer aux Etats-Unis, une grande quantité de drogue produite en Amérique du Sud.

Ils ont aussi demandé à Washington de faire en sorte que les armes fabriquées aux Etats-Unis n’entrent pas sur leurs territoires.

La réunion de jeudi a eu lieu moins de deux mois après la rencontre entre le président Donald Trump et ses homologues de cinq pays de la Caraïbe: Haïti, la République Diminicaine, les Bahamas, la Jamaïque et Saint-Lucie.

Washington cherche à se rapprocher davantage de la Caraïbe où le Venezuela exerce une grande influence pour avoir notamment subventionné l’approvisionnement en pétrole pendant des années, à travers le Fonds Petro Caribe.

Vant Bèf Info (VBI)