L’économiste Camille Charlemers qualifie de « domination impérialiste l’annulation des vols de certaines compagnies aériennes sur Haïti »

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Port-au-Prince, le 27 février 2019.- « L’annulation en série des vols de certaines compagnies aériennes sur Haïti est une décision disproportionée », déclare le professeur Camille Charlemers.

Pour asseoir son argumenraire, l’économiste brandit les conflits liés au trafic de drogue au Mexique, les violences en Colombie y compris d’autres pays où il y a la guerre civile. Ces pays ne sont pas isolés et de fait, avancent-ils, ne subissent aucune sanction de la part des lignes aériennes qui y opèrent.

Placer Haïti au niveau d’alerte 4 en référence au récent avertissement du département d’État américain est une image fabriquée d’Haïti qui n’a rien à voir avec la réalité, souligne le professeur d’universités.

Les deux (2) semaines de turbulences que le pays vient de connaître ont certes une incidence négative sur l’économie nationale mais, dit-il, la lecture de la situation comparable à des pays comme l’Iran ou l’Irak ne fait qu’approfondir la « domination des impérialistes sur ce coin de terre ».

Environ une semaine après la reprise normale des activités, les principaux transporteurs aériens décident de supprimer leur vol sur Haïti en raison de la situation socio-politique.

Que peut faire Haïti pour refaire son image ? À cette question l’économiste pense qu’il faut « construire une nouvelle classe politique porteuse d’un véritable projet de reconstruction nationale et en rupture totale avec le système tel qu’il est ».

Vant bèf info (VBI)