Migration-Insécurité : un migrant haïtien échappé de justesse à la mort dans les bois dominicains
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Ouanaminthe, le 23 janvier 2019.- Un migrant haïtien, battu au moment de sa traversée en République Dominicaine, a été secouru aujourd’hui 23 janvier après avoir passé trois (3) jours dans le lit de la rivière massacre (Nord’Est) sans se nourrir. Le migrant susmentionné a été découvert par l’un des promoteurs du Service jesuite aux migrants/Solidarité fwontalye-Haïti (SJM/SFw-Haïti).
Le migrant en question répond au nom de André Staincoeur. Il est originaire de Port-de-Paix (Nord’Ouest) et devrait rejoindre sa fille, Kerna André, vivant en République Dominicaine quand il a été « séquestré » dans les bois dominicains, par des individus se faisant passer pour des agents des forces de l’ordre, a-t-il expliqué.
La victime a précisé qu’il a été maltraité et séquestré par les individus suscités. Ces derniers l’ont exigé d’appeler sa fille pour venir négocier sa libération. « Et, après avoir empoché la rançon, ils ont tué ma fille à coup de poignard », a déploré André Staincoeur qui se lamentait sur son sort.
Échappé de justesse de l’endroit où il a été ligoté, le migrant a expliqué qu’il a réalisé plus de cinq (5) jours de marche avant de regagner la frontière, le 21 janvier 2019.
« L’état de son corps meurtri et déchiré témoigne de ce qu’il venait de vivre au cours de sa quête d’une vie meilleure de l’autre côté de la frontière », s’est désolé l’un des secouristes.
Aussi faut-il souligner que selon ce qu’a rapporté un agent du « Rezo fwontalye jano siksè » (Réseau frontalier Jeannot Succès) : « des centaines d’Haïtiens ont déjà péri dans les bois dominicains dans des conditions similaires à celles que venait de vivre André Staincoeur ».
Vant bèf info (VBI)