Port-au-Prince et plusieurs régions renouent avec le courant électrique, après une semaine de black-out

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Après plus d’une semaine de coupure d’électricité, plusieurs zones d’Haïti, y compris la capitale Port-au-Prince, ont été partiellement réalimentées ce samedi 24 mai 2025. Cette interruption était due à la fermeture de la centrale hydroélectrique de Péligre à Mirebalais, à la suite d’un mouvement de protestation des habitants contre l’inaction des autorités face à la montée des gangs dans la région.

Mirebalais, 24 mai 2025 – La centrale de Péligre, principal site de production électrique du pays, a repris ses activités après une fermeture entamée le 13 mai. L’arrêt de cette infrastructure essentielle avait plongé une grande partie du pays dans l’obscurité.
Les résidents de Mirebalais avaient interrompu le fonctionnement de la centrale pour dénoncer la passivité de l’État face à l’emprise croissante des groupes armés dans leur localité. Pour permettre la reprise des opérations, des soldats des Forces armées d’Haïti (FAD’H) ont été déployés sur le site, dans un contexte de réorganisation administrative. Durant cette période de crise, le directeur de la centrale a démissionné, tandis que des changements ont été opérés au sein de la direction départementale de la police. Toutefois, le commissariat de Mirebalais reste sans bâtiment fonctionnel et en grande difficulté.
Le gouvernement haïtien a annoncé, le vendredi 23 mai, qu’un accord avait été trouvé avec la population locale, ouvrant la voie au retour partiel de l’électricité. Certains engagements ont été pris en faveur des habitants, mais sans que les détails ne soient communiqués.
Malgré cette avancée, la situation demeure critique. L’hôpital universitaire de Mirebalais, infrastructure clé du système de santé national, reste fermé en raison du manque de sécurité et de ressources. Aucun plan de réouverture n’a encore été annoncé.
Depuis le 31 mars, la ville de Mirebalais continue de subir l’influence croissante des groupes armés, une dynamique qui touche également la commune voisine de Lascahobas. Face à une crise sécuritaire persistante et une absence de réponse institutionnelle claire, les populations locales restent livrées à elles-mêmes, s’en remettent à la providence.
Vant Bèf Info (VBI)