Haïti – Crise migratoire : Clarens Renois entre douleur et espoir, appelle à une renaissance collective

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Les images se succèdent sur les réseaux sociaux, aussi brutales qu’insoutenables. Poursuites, violences, expulsions massives : les migrants haïtiens en République dominicaine sont les cibles d’une répression systématique, sous le regard silencieux de la communauté internationale. Dans un message poignant publié sur ses réseaux sociaux, le journaliste et homme politique Clarens Renois exprime son indignation et lance un appel vibrant à la conscience nationale.

Port-au-Prince, 16 mai 2025 —Selon le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), près de 500 000 Haïtiens vivent aujourd’hui dans la peur constante de l’expulsion ou de la violence. « Mon cœur de patriote saigne », écrit Clarens Renois, soulignant que ces compatriotes fuient une misère profonde, l’effondrement des institutions et l’absence d’avenir dans leur propre pays. Ils traversent la frontière dans l’espoir de retrouver un minimum de dignité : un emploi, des soins, une éducation.
Clarens Renois évoque les femmes enceintes expulsées à la veille de l’accouchement, les enfants séparés de leurs mères, les morts sans sépulture, retenus comme preuve d’un drame silencieux. Il fait écho au massacre de 1937 et aux conditions inhumaines des bateyes, ces campements où vivent encore des Haïtiens dans la marginalisation.
Mais au-delà de l’indignation, l’ancien candidat à la présidence appelle à l’introspection. « Que faisons-nous de notre liberté conquise, de notre dignité ancestrale ? », interroge-t-il. Pour lui, la tragédie migratoire haïtienne est le reflet d’un mal plus profond : la faillite de l’État, la perte des valeurs de solidarité, la fuite massive de la jeunesse en quête de survie.
Face à cette crise, Renois propose un « Pacte pour une renaissance collective », basé sur l’unité, la mémoire historique, l’intégrité et le patriotisme. Il appelle à l’émergence d’un leadership au service du pays, capable de redonner confiance à une population errante.
Car, malgré la douleur, Clarens Renois refuse de céder au désespoir. Il croit encore en une Haïti debout, éclairée par les valeurs qui l’ont portée vers l’indépendance. Une Haïti où l’espoir redeviendra une réalité vécue, et non un lointain souvenir.
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)