Haïti : le Conseil présidentiel visé par une plainte pour inaction face aux gangs

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Le Regroupement des organisations sociopolitiques de l’opposition (ROSPO) a déposé, ce lundi, une plainte formelle contre le Conseil présidentiel de transition (CPT). Ce dépôt, effectué au parquet de Port-au-Prince, vise à dénoncer l’inaction du CPT face à la montée des violences perpétrées par les gangs armés dans l’Ouest et l’Artibonite tout en forçant le parquet a fait tout ce qui est en son pouvoir pour donner suite à la dite plainte.

Delmas, le 12 mai 2025.-
Le coordonnateur du ROSPO, Esaïe Beauchard, a lancé un message clair : « Sécurité ou démission ». Il accuse les membres du Conseil de corruption, de complicité avec les groupes armés et de violations graves des droits humains. Il appelle les victimes et les déplacés internes à se mobiliser pour renverser le CPT.
Pour lui, seul un soulèvement populaire peut changer la donne.

Me Arnel Rémy, avocat au Barreau de Port-au-Prince, a accompagné le ROSPO dans cette démarche. Selon lui, il s’agit d’un acte bidimensionnel. Il est juridique et politique. À en croire l’avocat militant, le CPT doit être poursuivi pour n’avoir pas porté assistance aux personnes en danger, il se montre néanmoins sceptique quant à la volonté du chef du parquet de mener à bien ce dossier. Au point de vue politique, ce qui se passe en ce moment est inacceptable avec les gangs armés qui terrorisent la population, tous les secteurs doivent se mobiliser pour donner une nouvelle direction au pays a exhorté maître Rémy.

Autre plainte contre les autorités

Il y a deux semaines, le parti politique Viv Ayiti a aussi saisi le parquet. Il a déposé une plainte contre le directeur général de la Police nationale, Rameau Normil, pour non-assistance aux personnes assassinées par les gangs à Kenscoff et à Mirebalais.

Il est fort possible que ces plaintes restent dans le tiroir de l’oubli, mais l’histoire retiendra que certains activistes politiques et praticiens en droit avaient suivi les prérogatives de la loi pour rappeler aux autorités politiques et policière qu’elles ont l’obligation de fournir des résultats satisfaisants à la population.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info ( VBI)

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