Haïti – Enfance déplacée : la vaccination, dernier rempart face à l’urgence sanitaire à Mirebalais et Saut-d’Eau

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Alors que la violence armée continue de forcer des milliers de familles à fuir les communes de Mirebalais et de Saut-d’Eau, plus de 27 000 enfants se retrouvent déplacés, exposés à de graves risques sanitaires. Dans ce contexte chaotique, la vaccination s’impose comme un geste vital : un bouclier contre les épidémies et un acte de survie pour ces jeunes victimes de l’insécurité.

Mirebalais, 5 mai 2025.—Dans les camps improvisés ou les écoles transformées en abris temporaires, les conditions d’hygiène sont alarmantes. L’accès à l’eau potable est restreint, et la promiscuité favorise la propagation de maladies évitables telles que la rougeole, la diphtérie ou le tétanos. Pour des milliers d’enfants non vaccinés ou dont le calendrier vaccinal a été interrompu, le danger est bien réel et imminent.
Face à l’urgence, l’UNICEF et ses partenaires ont intensifié les campagnes de vaccination dans les zones de déplacement. Des cliniques mobiles sont déployées afin d’atteindre les enfants, y compris dans les zones les plus reculées ou instables. Des vaccins essentiels sont administrés : rougeole, rubéole, polio, et infections respiratoires.
« La vaccination est l’un des moyens les plus efficaces pour éviter une seconde catastrophe, cette fois sanitaire, au cœur d’une crise sécuritaire déjà dramatique », souligne un responsable de l’UNICEF en Haïti.
Au-delà de l’action sanitaire, vacciner un enfant, c’est lui offrir une chance de vivre, d’apprendre et de se reconstruire. C’est aussi un acte de dignité. Dans un contexte de peur et de violence, offrir un vaccin, c’est envoyer un message clair : chaque enfant compte, même en temps de guerre.
Mais la vaccination seule ne suffit pas. Sans sécurité, sans paix durable, les efforts demeurent précaires. L’UNICEF insiste : « La paix est la condition indispensable pour permettre à ces enfants non seulement de survivre, mais aussi de s’épanouir. »
Un appel à l’engagement collectif
Alors que la communauté internationale observe la crise haïtienne, les acteurs humanitaires rappellent que la santé des enfants déplacés est une urgence collective. Chaque soutien, chaque don contribue à financer des vaccins, des réfrigérateurs solaires pour leur conservation, des cliniques mobiles et des agents de santé formés.
Sans paix, pas de reconstruction.
Sans santé, pas d’avenir.
Et sans vaccination, pas de protection.
Martino CADET
Vant Bèf Info (VBI)