Dérives, dénonciations et corruptions selon les chiffres du RNDDH, n’est-ce-pas un échec partagé entre le CPT et les parties prenantes ?

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Alors que la transition qu’ils dirigent sombre dans la confusion et la misère, la question devient inévitable. Comment les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) quitteront-ils Haïti qu’ils ont contribué à plonger dans le chaos ? Financé à coups de millions pendant que le pays s’écroule, ce conseil incarne une nouvelle trahison nationale que la population continue de supporter.

Baillergeau, le 28 avril 2025.-

En effet, le CPT avait pris les rênes de la transition avec la principale missicon de stabiliser le pays. Aujourd’hui, l’insécurité domine, les services publics sont à l’arrêt et la population est abandonnée. Neuf représentants des principaux secteurs se partagent la responsabilité de cet échec. Collectif du 30 janvier, Fanmi Lavalas, Accord de Montana, EDE, RED et Compromis Historique, Accord du 21 décembre, Secteur privé, Plateforme Pitit Desalin, REN et la Société civile, ensemble, ils ont aggravé la crise.

Pendant que les Haïtiens vivent entre la peur et la faim, chaque membre du CPT perçoit des avantages importants. Ils reçoivent des fonds du service d’intelligence et 4 millions de gourdes en dotation spéciale par mois. Chaque conseiller touche un salaire mensuel de 225 000 gourdes, un frais additionnel de 75 000 gourdes soit un tiers du salaire et 400 000 gourdes pour une deuxième résidence. Plus de 9 millions de gourdes par mois sont dépensés pour eux. Pendant ce temps, l’État n’arrive pas à fournir d’eau, d’électricité, ni à rouvrir les écoles et hôpitaux.

Le Premier ministre pour sa part, reçoit chaque mois 18 millions de gourdes du service d’intelligence. À cela s’ajoutent 5 millions pour le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et 5 millions pour ses dépenses personnelles. Son budget liquide atteint 28 millions de gourdes par mois dont 23 millions issus du service d’intelligence et 5 millions pour les frais divers. Pendant qu’ils s’enrichissent, les routes sont bloquées, les villes sont sous le contrôle des gangs et les services publics sont effondrés.

Un pays totalement bloqué

Depuis novembre 2024, aucun vol commercial n’atterrit à l’aéroport international Toussaint Louverture. Les tirs de gangs ont poussé la FAA à suspendre les vols. Après de multiples tentatives vaines du gouvernement, la sanction a été prolongée jusqu’au 8 septembre 2025.

Toutefois, quelques vols partent du Cap-Haïtien. Mais l’accès est quasi impossible car la route nationale numéro 1 est aux mains des gangs. Leslie Voltaire, un des conseillers avait promis de libérer les routes, mais aucune opération sérieuse n’a été faite.

Alors, comment quitteront-ils le pays ? Vont-ils monter sur des bateaux comme font d’autres habitants voulant se rendre en province ? Vont-ils payer des billets d’hélicoptères hors de prix ? Ou bien utiliseront-ils une dernière fois leur influence pour obtenir un vol de l’aide humanitaire sous la responsabilité de la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) ?

Le CPT, censé redonner espoir, a laissé le pays dans un état inexplicable. Après tant d’irresponsabilités, même de la part des conseillers qui avaient encore un minimum de respect devant la population, auront-ils la décence de regarder en face ce peuple qu’ils ont trahi ?

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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