Le RNDDH dénonce une aggravation de la crise politique et des violations des droits humains sous le Conseil présidentiel

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Dans un rapport publié le 25 avril, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dresse un bilan accablant d’une année de gouvernance sous le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). L’organisation pointe du doigt un échec manifeste à stabiliser le pays et une grave détérioration de la situation des droits humains.

Port-au-Prince, le 26 avril 2025 – Selon le RNDDH, aucune des priorités fixées par le CPT — rétablir la sécurité, engager des réformes institutionnelles et organiser des élections générales d’ici février 2026 — n’a été respectée. L’absence d’organes de contrôle, comme l’Organe de Contrôle de l’Action Gouvernementale (OCAG), a favorisé une gestion opaque et politisée des affaires publiques. Le rapport dénonce par ailleurs la distribution de postes sur des bases clientélistes, ainsi que des scandales financiers, notamment au sein de la Banque Nationale de Crédit (BNC), qui ont terni la crédibilité de l’équipe en place.

Sur le plan des droits humains, le RNDDH signale une recrudescence des violations : répression brutale de manifestations pacifiques, attaques contre des journalistes, incendies de stations de radio et recul généralisé des libertés publiques. Le taux de détention préventive prolongée dans les prisons haïtiennes dépasse aujourd’hui 82 %, aggravant la crise judiciaire. Quant aux enquêtes sur les massacres de 2024 et 2025, elles restent au point mort, alimentant un climat d’impunité.

Face à ce constat alarmant, le RNDDH appelle les forces vives du pays à se mobiliser pour exiger une transition respectueuse des institutions démocratiques et des droits fondamentaux, en vue d’un retour à la stabilité.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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