Kay Jèn alerte sur l’effondrement de l’État de droit

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Face à la dégradation alarmante de la situation sociopolitique en Haïti, l’organisation Kay Jèn tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce jeudi, elle dénonce une dérive institutionnelle marquée par l’insécurité, la corruption et l’inaction des autorités.

Port-au-Prince, le 24 avril 2025 – Selon l’organisation, l’État de droit est en pleine déliquescence, menaçant les fondements mêmes de la nation haïtienne, première République noire indépendante depuis 1804. Le tableau dressé est sombre : un exécutif jugé indifférent aux souffrances du peuple, un Parlement absent, et un pouvoir judiciaire théoriquement indépendant, mais paralysé par les pressions politiques. L’accès à la justice reste inégal, notamment dans les zones rurales et les quartiers marginalisés.
Kay Jèn s’alarme également de l’ascension des groupes armés qui contrôlent désormais plusieurs secteurs de la capitale, ainsi que des régions de l’Artibonite et du Centre. Les actes de violence — enlèvements, extorsions, massacres — se multiplient, nourris par un climat d’impunité qui érode la confiance des citoyens envers les institutions.
Malgré l’ampleur de la crise, les tentatives de dialogue entre les acteurs politiques et sociaux sont au point mort. Les rivalités et la méfiance mutuelle paralysent toute initiative de consensus, pourtant indispensable pour sortir le pays de l’impasse.
En conclusion, Kay Jèn appelle les autorités et toutes les forces vives de la nation à faire preuve de courage politique. Elle plaide pour une mobilisation collective en vue de restaurer un État de droit fonctionnel, garantir la sécurité, la justice et l’égalité des chances. Pour l’organisation, il s’agit de la seule voie pour redonner espoir à la population et construire un avenir plus équitable.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)