Le CPT rend hommage aux soldats tués à Kenscoff

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Dans un communiqué empreint de gravité, le Conseil présidentiel de transition (CPT) a rendu hommage aux militaires des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) tombés lors d’une embuscade à Kenscoff, le 20 avril 2025. Si cet hommage souligne le courage et le sacrifice de ces soldats, il met également en lumière l’inaction persistante du CPT et du gouvernement face à l’effondrement sécuritaire du pays.

Port-au-Prince, le 21 avril 2025. –

Depuis son installation, le CPT a multiplié les déclarations d’intention et les promesses de lutte contre l’insécurité. L’ex-coordonnateur du Conseil, Leslie Voltaire, avait promis de libérer au moins une route nationale contrôlée par des gangs. Pourtant, les groupes armés continuent de semer la terreur à travers le pays, installent des postes de péage sur les axes routiers et transforment des communes autrefois paisibles, comme Kenscoff, en zones de guerre. Les citoyens, pris en otage par cette violence, se demandent : où sont les actions concrètes promises par le CPT ?

Le communiqué réaffirme l’engagement du CPT à moderniser les forces de sécurité et à lutter contre l’insécurité. Mais ces mots sonnent creux face à une réalité où les gangs étendent leur emprise, chassent les habitants de leurs foyers et paralysent l’économie locale. Les membres du Conseil, censés incarner une transition vers la stabilité, semblent incapables de proposer une stratégie efficace pour reprendre le contrôle du territoire national.

Si l’hommage rendu aux militaires tombés est nécessaire, il ne suffit pas. Les familles des victimes, tout comme la population haïtienne, attendent des actions tangibles pour mettre fin à cette spirale de violence. Chaque vie perdue dans ces affrontements souligne l’urgence d’une réponse coordonnée et déterminée — une réponse qui, jusqu’à présent, fait cruellement défaut.

Le Conseil présidentiel de transition avait pour mission de guider le pays vers une stabilité politique et sécuritaire. Pourtant, son incapacité à anticiper et à contrer l’escalade de la violence des gangs met en péril sa légitimité. Les citoyens haïtiens, fatigués des discours sans suite, réclament des résultats concrets.

En conclusion, le sacrifice des militaires tombés à Kenscoff ne doit pas être réduit à un simple symbole. Il doit marquer le point de départ d’une remise en question profonde des priorités et des actions du CPT. Sans un changement radical, le Conseil risque de perdre définitivement la confiance d’un peuple déjà éprouvé par des années de souffrance et d’instabilité.

À noter que le CPT avait promis d’organiser les élections présidentielles avant le 7 février 2026. Mais s’il ne parvient même pas à libérer une seule route nationale occupée par des gangs, tiendra-t-il cette promesse ? Le CPT continuera-t-il à diriger le pays ou assisterons-nous à l’émergence d’une nouvelle transition ?
Haïti, ôte-toi de là que je m’y mette.

Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)

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