Entrée en vigueur du nouveau protocole hospitalier dominicain visant les étrangers sans papiers

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Depuis ce lundi 21, un nouveau protocole est en vigueur dans les hôpitaux publics de la République dominicaine. Désormais, tout patient étranger souhaitant accéder aux soins médicaux devra présenter une preuve de résidence légale dans le pays.

République dominicaine, le 20 avril 2025._Cette mesure, annoncée par le président Luis Abinader, s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de 15 décisions prises le 6 avril pour freiner la migration irrégulière, principalement en provenance d’Haïti.
« Les Dominicains ont le droit de recevoir des soins sans être déplacés. Nous ne pouvons plus compromettre nos ressources », avait déclaré le président dans une adresse à la nation.
En l’absence de documents légaux, seuls les soins médicaux d’urgence seront assurés. Une fois l’état du patient stabilisé, les autorités hospitalières devront informer l’Immigration en vue d’un éventuel rapatriement.
Pour veiller à l’application de ce protocole, un agent de l’immigration sera désormais affecté à chaque hôpital public.
Une taxe pour les soins aux étrangers
Le président Abinader a également annoncé la création d’une taxe pour tous les services médicaux rendus aux citoyens étrangers.
Le directeur du Service national de santé (SNS), Mario Lama, a défendu la mesure. Il affirme qu’elle vise à garantir la durabilité du système de santé et l’équité dans l’accès aux soins, tout en respectant les directives de la Direction générale de l’immigration.
Lama a toutefois souligné que les soins resteront accessibles dans le respect de la dignité humaine.
Le président du Collège médical dominicain (CMD), Waldo Ariel Suero, a salué cette décision. Il a toutefois précisé que le rôle des médecins ne doit pas être confondu avec celui des agents d’immigration.
« Les médecins ne sont pas là pour remplir des documents migratoires ou traquer les sans-papiers. Notre mission est de soigner, quel que soit le statut légal du patient », a déclaré le cardiologue pédiatre.
Yves Manuel
Vant Bèf Info (VBI)