Haïti / Compensation des apprentissages : Le MENFP veut rattraper le temps perdu

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Le ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, a procédé au lancement du Programme national de compensation des apprentissages, le samedi 12 avril 2025, au Lycée national de Pétion-Ville. Cette initiative vise à accompagner les élèves, tant du public que du privé, affectés par les perturbations du système éducatif.
Pétion-Ville, le 14 avril 2025 – Dans une ambiance marquée par la présence de plusieurs centaines d’élèves de Secondaire IV provenant de divers lycées de la région métropolitaine — dont le Lycée Toussaint Louverture, le Lycée national de Carrefour-Feuilles, le Lycée Fritz Pierre-Louis et le Lycée Jean-Jacques Dessalines —, le ministre Augustin Antoine a officiellement lancé le Programme national de compensation des apprentissages.
Destiné principalement aux élèves de 9e année fondamentale et de Secondaire IV, ce programme vise à rattraper, accélérer et consolider les acquis scolaires dans les établissements affectés par les perturbations de fonctionnement. D’une durée de 12 semaines, il comprendra 200 heures de cours, réparties en 9 semaines de rattrapage et 3 semaines de consolidation.
Ce programme ne se limite pas au secteur public ; il est également ouvert aux établissements privés, traduisant ainsi une volonté inclusive de garantir l’égalité des chances aux examens officiels, quelle que soit l’origine des élèves.

Saluant le courage des jeunes qui continuent de fréquenter l’école malgré les multiples difficultés du pays, le ministre Antoine a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner chaque élève dans la réalisation de son rêve :
« Un jeune qui reste à l’école aujourd’hui, c’est quelqu’un qui nourrit un rêve grandiose. L’État a donc l’obligation de lui permettre de le réaliser. »
Il a également souligné le rôle fondamental des enseignants et l’importance capitale des examens officiels, considérés comme l’un des rares espaces d’interaction concrète entre l’État et la jeunesse. En ce sens, il a plaidé pour une mobilisation collective autour de cette initiative qui vise non seulement la réussite académique, mais aussi la justice éducative en période de crise.
Avec l’insécurité persistante et le manque d’enseignants dans les salles de classe, dû notamment aux grèves, de nombreux élèves font face à des lacunes importantes. Il devient difficile de combler les jours d’apprentissage perdus. Si certains établissements ont opté pour l’enseignement en ligne, d’autres, faute de moyens technologiques, n’ont pas pu offrir cette alternative. Et pourtant, dans moins de trois mois, les examens officiels frapperont à nos portes.
Vant Bèf Info (VBI)