Éducation sexuelle : l’IJAPEL outille des adolescents pour mieux se protéger

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Une vingtaine d’adolescents ont participé, le samedi 12 avril, à une formation en éducation sexuelle organisée par l’Initiative des jeunes activistes pour la promotion de l’éducation par le loisir (IJAPEL), dans la localité de Nerette, à Pétion-Ville. Placée sous le thème « Mieux se connaître pour mieux se protéger », l’activité visait à renforcer les connaissances des jeunes sur leur santé sexuelle et reproductive.

Pétion-Ville, 13 avril 2025 – La formation, animée par le Dr Belot Exavier, gynécologue, a permis d’aborder des sujets souvent tabous : les violences sexuelles, les comportements à risque, les infections sexuellement transmissibles, et les conséquences des grossesses précoces. Malgré une météo défavorable, les échanges se sont révélés dynamiques et enrichissants, dans une ambiance marquée par la participation active des jeunes et l’ouverture au dialogue.

« En constatant un manque criant de vulgarisation autour de ce sujet essentiel, nous avons décidé de toucher les jeunes de milieux souvent oubliés », explique Sandrine Milien, directrice exécutive de l’IJAPEL. Étudiante en diplomatie, elle souhaite créer un espace de dialogue intergénérationnel, notamment en impliquant les parents lors des prochaines sessions.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte préoccupant. Selon les données de Science Direct, bien que le taux de maternité chez les adolescentes ait baissé au cours des 20 dernières années en Haïti, il demeure élevé et inquiétant. Le manque d’éducation sexuelle est souvent cité comme l’un des facteurs majeurs de cette situation. Dans les camps de déplacés, où les jeunes sont particulièrement vulnérables, les cas d’abus, de grossesses non désirées et de transmission d’IST se multiplient.

Face à cette réalité, Sandrine Milien plaide pour l’intégration de l’éducation sexuelle dans le curriculum scolaire, dès le primaire. « Il est urgent que les ministères de la Santé et de l’Éducation nationale prennent ce sujet à bras-le-corps. C’est une question de survie pour notre prochaine génération », insiste-t-elle.

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)

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