Gressier : Une ville fantôme et une route stratégique bloquée depuis mai 2024

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Gressier, 24 mars 2025 – La situation de la commune de Gressier, dans le département de l’Ouest, continue de se détériorer après l’invasion des gangs armés en novembre 2021. Mariani, une localité située dans cette commune, a été occupée par des groupes armés, forçant la population locale à fuir leurs maisons pour échapper à la violence. Cependant, une nouvelle escalade de violence a eu lieu en mai 2024, lorsque des civils armés ont attaqué la ville de Gressier, forçant les habitants à quitter la ville et les policiers à fuir le commissariat. Depuis lors, la commune est devenue un terrain de pillages et de vols, transformant Gressier en une ville fantôme où l’ordre public n’existe plus.

Malgré ces événements dramatiques, la population et les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises de récupérer la ville. Cependant, ces tentatives ont toutes échoué. La résistance des gangs armés, mieux organisés et souvent mieux armés, a permis à ces groupes de maintenir leur contrôle sur la zone, rendant toute tentative de reprise futile jusqu’à présent. Ces échecs répétés ont contribué à l’isolement de la ville, qui semble désormais complètement abandonnée.
Cette situation dramatique ne se limite pas à Gressier, mais a également un impact majeur sur la circulation dans la région. Gressier est une commune côtière stratégique, abritant plusieurs plages de la péninsule et de grands hôtels. Elle est également la première commune de la région des Palmes, une zone économiquement importante. La ville est traversée par la route reliant plusieurs départements clés du pays, notamment le Sud-Est, les Nippes, le Sud et la Grand’Anse, ainsi que l’arrondissement de Léogane (comprenant Léogane, Grand-Goâve et Petit-Goâve). Cette route est essentielle pour la circulation des biens et des personnes vers ces régions du pays, mais elle est désormais bloquée depuis l’attaque.
Depuis l’arrivée des gangs à Gressier, la situation s’est aggravée, avec des menaces constantes sur la commune de Léogane. En réponse, la police et la population de Léogane ont décidé de bloquer la route menant vers le Grand Sud afin de prévenir toute attaque éventuelle. Ce blocage, bien qu’il vise à protéger la ville et ses habitants, a eu des conséquences dramatiques sur la mobilité dans la région.

Les habitants sont désormais obligés de trouver d’autres moyens pour se rendre dans ces zones, notamment en utilisant des motos-taxis, prenant des routes de montagne souvent impraticables, ou en recourant aux voies maritimes, un mode de transport peu fiable et non garanti. Bien que certains bénéficient de cette situation, notamment ceux qui contrôlent les routes secondaires ou les moyens de transport alternatifs, la majorité de la population souffre de cette paralysie du transport, ce qui complique considérablement la vie quotidienne, notamment pour ceux qui dépendent des échanges commerciaux ou de l’accès aux soins de santé.
La paralysie de cette route stratégique, combinée à l’insécurité croissante à Gressier, crée une situation alarmante pour la population locale et les régions voisines. L’incapacité des autorités à rétablir l’ordre dans cette commune et à rouvrir l’accès aux départements voisins soulève de grandes inquiétudes quant à l’avenir immédiat de la zone et sur la capacité de l’État à contrôler ses routes vitales. La situation risque de continuer à s’aggraver si des mesures urgentes ne sont pas prises pour rétablir la sécurité et la libre circulation dans la région.
Babekyou se yon inisye revolisyonè (nan lòj ) ki an kòlè epi k’ap akonpli misyonl’ pou nouvel Ayiti-a . Ayyyy se pwofesi al kache nan gwòt la , ki pa lwen akonpli , espesyalman nan Ayiti-kiskeya, fok pwofesi sa akonpli kanmenm …