Haïti – Insécurité : le Cercle Grégory Saint-Hilaire fustige l’inaction des autorités

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Dans un communiqué publié ce samedi, le Cercle Grégory Saint-Hilaire (CGSH) a vivement critiqué les autorités haïtiennes face à la montée de l’insécurité qui pousse des milliers de familles à fuir leurs foyers. Les attaques des gangs armés se multiplient dans la capitale, plongeant la population dans un climat de peur et d’incertitude.

Un peuple abandonné face à la violence

Port-au-Prince, 1er mars 2025 – Le CGSH a salué le courage du peuple haïtien, qui traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire. Tout en exprimant sa solidarité envers les victimes de cette crise, l’organisation dénonce l’inaction des autorités face à une situation déjà aggravée par la cherté de la vie et la détérioration des conditions économiques.

Le communiqué accuse le gouvernement de ne pas remplir son rôle de protection des citoyens, laissant les gangs semer la terreur en toute impunité. « Les autorités semblent incapables de réagir, tandis que les criminels continuent de tuer, kidnapper et piller sans la moindre intervention efficace de l’État », souligne le CGSH.

Une crise humanitaire en plein cœur de la capitale

L’organisation s’inquiète du déplacement massif des habitants de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine, notamment Delmas 17, Delmas 30 et Carrefour-Feuilles. Elle pointe du doigt le Conseil présidentiel de Transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, qu’elle accuse de se préoccuper davantage de la gestion des finances publiques et de la préparation d’éventuelles élections plutôt que de la sécurité du pays.

Malgré les efforts des forces de l’ordre, le CGSH estime que la situation reste incontrôlable. « Haïti ne fabrique ni armes ni munitions. Comment les groupes armés peuvent-ils être aussi bien équipés ? , s’interroge l’organisation, appelant à démanteler les réseaux criminels qui alimentent cette spirale de violence.

L’implication des acteurs internationaux en question

S’appuyant sur un rapport de l’ONU qui désigne les États-Unis comme la principale source d’approvisionnement en armes des gangs en Haïti, le CGSH invite la société à questionner le rôle des grandes puissances, mais aussi celui des acteurs politiques et économiques impliqués dans ce commerce illicite.

L’organisation réclame des mesures urgentes, notamment des enquêtes approfondies pour identifier et poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans le trafic d’armes et de munitions. Elle exhorte également les autorités à prendre des décisions fortes pour rétablir l’ordre et éviter que le pays ne sombre davantage dans le chaos.

Jean Gilles Desinord
Vant Bèf Info (VBI)