Carnaval 2025 à Fort-Liberté : Un budget controversé de 536 millions de gourdes

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L’organisation du carnaval national d’Haïti, prévu du 2 au 4 mars 2025 à Fort-Liberté, suscite déjà une vive polémique. Selon une source bien informée au sein du ministère de la Culture, le comité en charge de l’événement a soumis un budget de 536 millions de gourdes, soit plus de 4 millions de dollars américains. Cette somme a été validée par les autorités, qui ont pris les dispositions nécessaires pour le décaissement. 

Port-au-Prince le 7 février 2025: Le carnaval national est un événement culturel majeur en Haïti, rassemblant des milliers de personnes dans une ambiance festive. Il constitue une vitrine pour les artistes, les artisans et les entrepreneurs locaux, générant des retombées économiques considérables pour la ville hôte et les zones périphériques. Cependant, dans un contexte d’insécurité où la population vit sous la menace constante des gangs armés, ce budget est loin de faire l’unanimité. 

Le syndicat de la police s’insurge 

Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) a vivement réagi à cette annonce. Pour les représentants du syndicat, l’État fixe sa priorité et faire fi des revendications des policiers sur le terrain, misent à rude épreuve. Alors que les policiers manquent de moyens et d’équipements adéquats pour lutter contre l’insécurité croissante, les maigres ressources de l’État seront utilisées pour les festivités carnavalesques, a déploré l’organisation syndicale.

Il serait mieux d’utiliser ces fonds au renforcement de la capacité opérationnelle de la police, appelée à traquer les bandes armées,  a écrit le SPNH-17 sur son compte Facebook.

Le syndicat réclame au nom de la PNH des fonds alloués à la sécurité publique, estimant que sans une logistique moderne et des moyens renforcés, la police ne peut garantir la protection des citoyens. 

Un événement culturel sous haute tension ? 

Le carnaval est un moment de réjouissance  populaire, l’édition 2025 se tiendra dans un contexte inédit où l’État est en faillite à tous les points de vue de la gouvernance.  

Alors que le compte à rebours a commencé , l’organisation de ce carnaval sous pression risque de se transformer en un véritable test politique et social pour le pouvoir en place très décrié pour avoir mal géré l’épineux problème du grand banditisme, tandis qu’il invite la population à danser.

Judelor Louis Charles 

VANT BÈF INFO (VBI)

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