Haïti-Insécurité: l’impuissance des autorités face à la terreur des gangs
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L’insécurité atteint un seuil critique en Haïti, plongeant la population dans l’angoisse, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où la coalition criminelle « Viv Ansanm » menace d’intensifier ses attaques. Face à cette montée de la violence, les autorités semblent impuissantes, incapables de prendre les mesures nécessaires pour protéger les citoyens.
Une population livrée à elle-même
Port-au-Prince, le 3 février 2025 – Les habitants, déjà éprouvés par une série de meurtres, d’incendies criminels et de déplacements forcés, vivent dans la peur d’une nouvelle offensive. Malgré les nombreux appels à l’aide, les autorités étatiques peinent à réagir.
« Les gangs annoncent leurs intentions, tout le monde est au courant, mais rien n’est fait pour les stopper », s’indigne un résident de Kenscoff, la dernière localité frappée par la violence.
Kenscoff : un massacre annoncé
L’attaque sanglante contre Kenscoff illustre l’inaction des forces de l’ordre. Alertes répétées, avertissements des citoyens, signaux des médias et même reconnaissance du danger par la PNH : tout indiquait qu’un drame allait se produire. Pourtant, aucune mesure préventive n’a été prise.
« La police savait, les autorités savaient… et malgré tout, ils nous ont abandonnés », dénonce un survivant du massacre.
L’incapacité des autorités en question
Ce nouvel épisode pose une question cruciale : l’État haïtien est-il encore en mesure d’assumer ses responsabilités ? La passivité des dirigeants, face à des groupes armés qui opèrent en toute impunité, alimente un sentiment de désespoir et de résignation au sein de la population.
« Diriger, c’est prévoir. Ici, nos dirigeants se contentent de regarder », lâche un analyste sécuritaire, constatant l’effondrement de l’appareil d’État face à la montée du chaos.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)