Fin du T.P.S. pour les Vénézuéliens : Trump durcit sa politique migratoire

Getting your Trinity Audio player ready...

L’administration Trump a annoncé la fin du Statut de Protection Temporaire (T.P.S.) pour plus de 300 000 Vénézuéliens vivant aux États-Unis. Cette décision, révélée par The New York Times à partir de documents gouvernementaux, risque d’exposer ces migrants à une expulsion imminente et marque un nouveau durcissement de la politique migratoire du président américain.

Un coup d’accélérateur aux restrictions migratoires

Washington, 2 février 2025 – Cette suppression du T.P.S. s’inscrit dans la continuité des mesures engagées sous le premier mandat de Donald Trump. À l’époque, la Maison-Blanche avait tenté – sans succès face aux tribunaux – de mettre fin aux protections accordées aux ressortissants du Soudan, du Salvador et d’Haïti.

Cette fois, l’administration adopte une approche plus rapide : les Vénézuéliens concernés perdront leur statut 60 jours après la publication de l’avis officiel. Lors des précédentes suppressions, les migrants avaient bénéficié d’un délai de 12 à 18 mois pour organiser leur départ.

Cette décision s’ajoute à une série de mesures visant à restreindre les voies d’entrée légale, à réduire le nombre de réfugiés acceptés et à renforcer les expulsions.

Un programme controversé

Créé pour protéger temporairement les ressortissants de pays en crise (conflits armés, catastrophes naturelles, crises politiques), le T.P.S. permet aux bénéficiaires de vivre et travailler légalement aux États-Unis tant que la protection reste en vigueur.

Mais ce programme est critiqué par certains républicains, qui estiment qu’il est devenu une forme de régularisation permanente. Le vice-président J.D. Vance a, d’ailleurs, dénoncé cette tendance en octobre dernier :

« Nous allons arrêter d’accorder massivement le Statut de Protection Temporaire. »

Des milliers de Vénézuéliens dans l’incertitude

Les Vénézuéliens bénéficiant du T.P.S. jusqu’en avril sont les premiers concernés par cette suppression. Un second groupe de 250 000 bénéficiaires, protégé jusqu’en septembre, pourrait également voir son statut révoquer prochainement.

Alors que la situation politique et économique au Venezuela reste critique, des centaines de milliers de migrants se retrouvent dans une incertitude totale. Reste à voir si des recours judiciaires pourront freiner ou bloquer cette décision, comme ce fut le cas lors du premier mandat de Trump.

Dans tous les cas, cette annonce confirme la volonté du président américain de durcir sa politique migratoire, un axe qui semble destiné à marquer l’ensemble de son second mandat.

VANT BÈF INFO (VBI)
Avec The New York Times

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *