Politique : la Fondation « Je klere » dénonce une absence de volonté politique réelle pour combattre les gangs armes

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Port-au-Prince, le 10 décembre 2018.- La Directrice exécutive de la Fondation Je Klere, Marie Yolène Gilles dénonce la décision annoncée en novembre dernier par le président Jovenel Moise de « réactiver » la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), créée en 2006.

La Directrice exécutive de la Fondation Je klere, Marie Yolène Gilles (archives)

Aussi, dénonce-t-elle l’ « absence de volonté politique réelle pour désarmer et déloger les bandits ». La décision de nommer comme vice-délégué départemental de l’arrondissement de Port-au-Prince, un ex bras droit de « Dread Wilmé », arrêté le 12 août 2007, Johny Metellus en témoigne de cette absence de volonté, a précisé Marie Yolène Gilles.

« Les différentes commissions de désarmement créées en 2004 et 2006 n’ont donné aucun résultat réel », a soutenu la militante des droits humains.

Par ailleurs, Marie Yolène Gilles a plaidé pour le « renforcement du système de renseignement national et l’organisation des structures devant contrôler les flux d’armes en circulation dans le pays, le contrôle des frontières et du fonctionnement des compagnies de sécurité ainsi que la consolidation des capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti (PNH) ». Ce, afin de démanteler les gangs armés dans le pays, a-t-elle ajouté.

Elle a, en outre, recommandé l’implémentation des projets à retombé immédiat notamment dans les quartiers difficiles. Selon Marie Yolène Gilles, la pratique d’auto-défense armée devrait être combattue et la lutte contre la corruption renforcée dans le pays.

Vant bèf info (VBI)