Drame à l’HUEH: l𝙚 𝘾𝙈𝙀𝙇 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙖𝙢𝙣𝙚 𝙡’𝙖𝙩𝙩𝙖𝙦𝙪𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚 l𝙚𝙨 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙣𝙖𝙡𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨 et exige la prise en charge des victimes 

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Le Collectif des Médias en Ligne (CMEL) a exprimé sa profonde indignation suite à l’attaque terroriste jugée infâme, perpétrée ce mardi 24 décembre 2024, contre des journalistes haïtiens à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti. Le CMEL exhorte les autorités à assumer leurs responsabilités envers les journalistes victimes. 

Port-au-Prince, le 24 décembre 2024- Dans un communiqué publié ce mardi, le Collectif des Médias en Ligne a condamné avec la plus grande fermeté les attaques violentes des bandits ciblant les journalistes. Selon le CMEL, cet acte inqualifiable, revendiqué par la coalition de gangs « Viv ansanm » constitue une atteinte flagrante et insupportable à la liberté de la presse, pilier essentiel de la démocratie en Haïti. 

« Il est inacceptable que des journalistes soient brutalement assassinés pour avoir simplement exercé leur métier. Lors de cette attaque, ils couvraient la cérémonie de réouverture de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti, un établissement vital pour la population, fermé depuis le 29 février 2024 « , a déploré la structure regroupant des confrères et consoeurs.

Cette attaque  selon la note du CMEL, a coûté la vie à deux journalistes: Markenzy Nathoux, de Boston Caribbean Network et VOA / Créole, et Jimmy Jean, de « Moun Afè Bon TV ». L’organisation a souligné  que ces pertes sont irréparables et profondément ressenties dans la communauté et la presse en particulier. 

Le CMEL a aussi déplore le fait que plus de sept journalistes aient été blessés, dont quatre grièvement. Parmi eux, Réginald Balthazar (Tanbou Verité), blessé au thorax ; Jocelyn Justin (Chandèl Info), dont la mâchoire inférieure a été arrachée ; Florise Desronvil (Réalité TV), blessée à la fesse gauche ; et Vélondy Miracle (Nouvèl 509), touchée au cou. Des blessures témoignent de la brutalité de l’attaque.

Ledit collectif accuse les autorités haïtiennes en particulier le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), d’être responsables de cette négligence inacceptable. Bien que les médias aient été officiellement invités, à couvrir l’événement, le CMEL fustige du fait qu’aucune mesure de sécurité n’ait été mise en œuvre pour protéger les journalistes, malgré la menace réelle  des gangs au bas de la ville. 

Le Collectif exhorte l’État haïtien à assumer pleinement ses responsabilités envers les journalistes victimes. Cela inclut la prise en charge immédiate et complète des frais médicaux pour les blessés, l’organisation des funérailles dignes des journalistes tués, ainsi que le dédommagement des familles endeuillées. Des sanctions sévères doivent être appliquées à ceux qui ont failli à leur devoir de protéger les journalistes lors de cet événement crucial exige le CMEL. 

Tout en rappelant que la violence contre les journalistes engendre un climat de peur et d’autocensure, privant ainsi la société de son droit à une information libre et pluraliste. Le CMEL appelle à la solidarité et à la vigilance de tous les acteurs de la société pour garantir la sécurité et la liberté des journalistes en Haïti. 

Mederson Alcindor 

Vant Bèf Info (VBI)

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