Haïti : l’organisation KFPC dénonce des violences contre Marjory Michel

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L’organisation féministe Karavan Fanm Pou Chanjman (KFPC) a exprimé son indignation face aux violences verbales et physiques perpétrées contre Mme Marjory Michel, ancienne ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF). Dans une note publiée ce lundi, la structure a qualifié ces actes de sexistes et de graves atteintes à la dignité humaine et à la démocratie.

Port-au-Prince, lundi 23 décembre 2024

Selon le KFPC, ces agressions se sont produites lors d’un événement marquant l’anniversaire de l’accord politique du 21 décembre. Mme Michel, figure de proue de cet accord, aurait été la cible d’attaques délibérées par un groupe d’hommes, dans ce qui semble à une tentative d’intimidation à l’encontre des femmes engagées dans la vie politique haïtienne.

Une attaque contre les droits des femmes

Dans son communiqué, le KFPC a fermement condamné ces violences, les qualifiant d’exemple criant des défis persistants auxquels font face les femmes en Haïti. « Ces actes traduisent une volonté manifeste de réduire au silence les femmes qui luttent pour une société égalitaire et inclusive », a déclaré l’organisation.

L’organisation a également rappelé que la participation politique des femmes est non seulement un droit, mais un impératif pour construire une société juste et résiliente. Ces violences ne doivent pas nous faire fléchir. Au contraire, elles renforcent notre détermination à combattre toutes les formes d’injustice et de discriminations, a martelé le KFPC.

Appel à la justice et à la solidarité

Le KFPC a exhorté les autorités compétentes à mener une enquête approfondie et impartiale afin de traduire les auteurs de ces actes devant la justice. Elle a également invité les organisations de la société civile et les acteurs politiques à condamner publiquement ces violences et à réaffirmer leur engagement pour l’égalité des sexes.

Les violences, qu’elles soient verbales ou physiques, constituent une atteinte grave à la démocratie, à la liberté d’expression et aux droits humains fondamentaux, a souligné l’organisation, appelant à une solidarité nationale pour éradiquer ces pratiques.

L’affaire suscite une vive émotion dans les milieux féministes et politiques du pays alors que les débats sur la protection des droits des femmes restent au cœur des préoccupations sociopolitiques en Haïti.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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