Haïti/ élections : Les organisations de droits humains demandent la destitution de Magalie Georges pour usurpation de titre

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Plusieurs organisations de défense des droits humains ont adressé une correspondance au Président de la Cour de cassation et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Jean Joseph Lebrun, demandant la destitution de Madame Magalie Georges, représentante de l’Accord de Montana. Elles l’accusent d’avoir usurpé le titre de représentante du secteur des droits humains au Conseilé électoral provisoire (CEP).

Port-au-Prince, vendredi 13 décembre 2024. -Dans cette lettre, signée notamment par Gardy Maisonneuve, Joël Fanfan et Mario Joseph, les organisations dénoncent une violation des articles 289 et 33.1 de la Constitution haïtienne ainsi que de l’Accord du 3 avril 2024 relatif à la transition démocratique. Elles précisent que Mme Georges ne représente pas légitimement le secteur des droits humains.

Elles rappellent qu’une élection démocratique, transparente et publique s’était tenue le 26 août 2024, aboutissant à la désignation de Me Gédéon Jean comme représentant légitime du secteur. Lors de cette élection, supervisée par l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) et le CSPJ, Me Gédéon Jean avait obtenu 81 voix sur 86. Cette désignation respecte les dispositions de l’article 193 de la Constitution et les termes de référence du Conseil provisoire de Transition (CPT).

Menaces de poursuites judiciaires

Les organisations signataires affirment qu’elles envisagent des recours juridiques contre les membres du CPT, qu’elles accusent d’abus de fonction et de violation des lois de la République. Elles n’excluent pas de saisir des instances internationales telles que l’Organisation des États Américains (OEA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Selon elles, la présence de Mme Magalie Georges au CEP constitue une menace pour les principes démocratiques et l’État de droit en Haïti. Elles craignent que cette situation n’entraîne une manipulation des prochaines élections et du référendum, orchestrée par une alliance politique qu’elles qualifient de « mafieuse ».

Les organisations appellent la justice à intervenir rapidement pour garantir la légalité et protéger la démocratie en Haïti. Elles insistent sur la nécessité de restaurer la confiance des citoyens dans le processus électoral.

Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)

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