8e édition du concours de textes et de reportages sur les droits humains: l’OPC perpétue la tradition
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le changement de leadership à l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) avec l’arrivée du juge Jean Wilner Morin comme protecteur ad intérim, n’as rien changé dans la dynamique de l’institution à promouvoir la culture du respect des droits humains, en particulier chez les jeunes. En effet, l’OPC a cloturé en beauté, ce vendredi 6 décembre, la 8e édition du concours de textes et de reportages sur les droits humains; et la 2e édition du prix Franketiennne de l’excellence, lancées par l’administration précédente.
Pétion-ville, le 7 décembre 2024. Comme chaque année, à la veille de la Journée internationale des droits humains (10 décembre), l’Office de la Protection du Citoyen a organisé la cérémonie de remise de prix aux laurérats du concours de textes et de reportages sur les droits humains.
Plus d’une dizaine de jeunes, repartis en trois catégories: journaliste, étidiant et écolier, ont été honorés pour la qualité de leurs travaux et la justesse de leurs argumentations durant la phase d’audition du concours.
C’est donc à bon droit que le protecteur du citoyen, le juge Jean Wilner Morin leur a adressé ses félicitations, saluant les efforts consentis durant les deux phases du concours.
Soulignant que les droits humains sont baffoués en Haïti, il fait remarquer qu’il est urgent d’agir en initiant les jeunes et en leur inculquant des valeurs et une culture du respect des droits humains.
Haïti, dit-il, ne va pas manquer à ses engagements en matière des droits humains et en tant que membre fondatrice des Nations Unies, elle a grandement contribué à l’élaboration de la déclaration universelle des droits humains, a-t-il rappelé.
Arnaud Royer, qui a représenté le Haut-Commissariat des Nations Unies en matière de droits humains, s’est lui aussi félicité de la réussite de la 8 édition du concours de textes et de reportages sur les droits humains.
Saluant le travail des lauréats, il a réaffirmé l’engagement du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits humains à continuer à promouvoir la culture du respect des droits humains en Haïti. Les droits de chaque citoyen doivent être respectés, a-t-il déclaré.
Des récipiandaires joyeux et déterminés
S’exprimant aux noms des récipiandaires, le journaliste Pierre Nicholson Bénêche Delva de Radio Télé Guinen et lauréat dans la catégorie des journalistes, a évoqué sa joie tout en réaffirmant son engagement à contribué dans la lutte pour le respect des droits des enfants en Haïti.
Il avait, en effet, axé son travail sur la situation des enfants qui se trouvent au Centre de Rééducation des Mineurs en Conflit avec la Loi (Cermicol).
Son travail a montré que ce centre est davantage un espace de détention préventive prolongée qu’une institution de correction. « Je reçois ce prix avec, à la fois tristesse et joie, car la réalité du Cermicol reste un défi majeure. Malgré les engagements des autorités, nous n’avons pas encore de centre de détention adapté aux Mineurs en conflit avec la loi », a-t-il déploré.
Chez les universitaires, c’est Karl Billy Nelson qui a été primé pour son texte sur la façon dont la corruption constitue une entrave à la jouissance des droits économiques, sociaux et cultures dans le pays.
Cet étudiant de l’Université La Renaissance a, lui aussi, évoqué sa volonté de contribuer au respect des droits humains dans le pays, soulignant que Jean-Jacques Dessalines, le père de la nation haïtienne, est pour lui, le plus grand défenseur des droits humains.
Pour ce qui est de Mélissa Point-du-Jour, lauréate dans la catégorie des écoliers pour l’Institution du Sacré-Coeur, elle affirme que ce prix représente pour elle une récompense mais surtout une reconnaissance pour son travail. Elle encourage les jeunes à ne jamais douter dans la force de l’éducation.
2e édition du prix Franketiennne
Pour la deuxième édition du prix Franketiennne de l’excellence, l’OPC a honoré plusieurs institutions et personnalités.
Il s’agit, entre autres, du professeur Henry Marge Dorléan pour son engagement dans le domaine de l’éducation, de l’ONG « Compassion International » pour ses actions en faveur des enfants et du Comité Olympique Haïtien (COH) pour ses actions en faveur des jeunes et du sport.
Des personnalités dont la journaliste Marie Lucie Bonhomme Opont, ont aussi été honorées pour avoir exercé un impact positif dans la société; et le professeur Fritz Deshommes, Recteur de l’Université d’État d’Haïti (UEH), pour son engagement exemplaire dans la promotion des droits humains en Haïti
La cérémonie s’est déroulée à la salle Franck de l’Hôtel Montana à Pétion-ville en présence de plusieurs personnalités dont Odilien Charles, représentant du Président du Conseil présidentiel, des membres d’organisations de droits humains et d’institutions internationales et de la société civile. Elle s’ouvre déjà sur la 9e édition en 2025, donc à vos plumes.
Dodeley Orélus
Vant Bèf Info (VBI)