7 choses à savoir sur les réseaux sociaux

Getting your Trinity Audio player ready...

Les réseaux sociaux sont omniprésents dans notre quotidien, mais saviez-vous qu’ils exploitent certaines failles de notre cerveau pour nous garder accrochés ? Ces failles, appelées biais cognitifs, sont des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise pour simplifier le traitement de l’information. Voici ce que vous devez savoir sur sept de ces biais et leur influence sur votre expérience en ligne.

Port-au-Prince, 1er juillet 2024.- Les biais cognitifs sont des erreurs systématiques dans la façon dont nous traitons l’information. En d’autres termes, notre cerveau prend des raccourcis pour simplifier la prise de décision, ce qui peut parfois nous induire en erreur. Ces biais affectent nos jugements, nos choix et même nos interactions en ligne. Voici une liste de sept de ces biais les plus fréquents et comment ils influencent votre expérience sur les réseaux sociaux.

Lire aussi: Êtes-vous un illettré médiatique?

  1. Le biais de confirmation

Nous avons tendance à chercher et à croire les informations qui confirment ce que nous pensons déjà, et à ignorer celles qui contredisent nos croyances. Les réseaux sociaux exploitent ce biais en vous montrant des contenus similaires à ceux que vous avez déjà aimés ou partagés, renforçant ainsi vos opinions existantes.

  1. Le biais de popularité (biais de bande)

Nous sommes influencés par ce que les autres aiment ou font. Les réseaux sociaux montrent souvent les contenus les plus aimés ou partagés en premier, nous incitant à les suivre ou à les partager à notre tour.

  1. Le biais de négativité

Les contenus négatifs attirent plus notre attention. Les algorithmes des réseaux sociaux le savent et mettent souvent en avant des nouvelles ou des posts négatifs ou choquants, car ils génèrent plus d’engagement.

  1. Le biais de récence

Nous donnons plus de poids aux informations récentes. Les notifications constantes et les fils d’actualité des réseaux sociaux exploitent ce biais en nous bombardant de mises à jour et de nouveaux contenus pour nous garder engagés.

  1. Le biais d’ancrage

La première information que nous recevons sur un sujet influence fortement notre jugement. Les réseaux sociaux exploitent ce biais en vous montrant des posts et des titres accrocheurs en premier, façonnant ainsi votre perception du sujet.

  1. Le biais de disponibilité

Nous sommes plus influencés par les informations facilement accessibles et mémorables. Les réseaux sociaux mettent en avant les contenus qui suscitent de fortes émotions, car ils sont plus susceptibles de rester dans nos esprits et de nous pousser à agir.

  1. Le biais d’autorité

Nous avons tendance à faire confiance aux informations provenant de figures d’autorité. Les réseaux sociaux amplifient ce biais en mettant en avant les contenus des influenceurs et des personnalités célèbres, nous incitant à les suivre sans toujours vérifier les faits.

Comment les réseaux sociaux exploitent ces biais

Les concepteurs de réseaux sociaux ne cherchent pas nécessairement à exploiter délibérément ces biais cognitifs, mais ils conçoivent des fonctionnalités qui maximisent l’engagement des utilisateurs. Les algorithmes sont programmés pour nous montrer des contenus qui captent notre attention, en utilisant nos comportements passés pour personnaliser notre expérience et nous garder accrochés.

Lire aussi: L’Infobésité : comment survivre à l’overdose d’informations

L’importance de l’éducation aux médias et à l’information

Il est crucial d’être conscient de ces biais cognitifs pour naviguer de manière plus critique et informée sur les réseaux sociaux. L’éducation aux médias et à l’information nous aide à développer des compétences de pensée critique, à vérifier les sources et à comprendre comment les informations sont présentées et manipulées.

En comprenant ces mécanismes, nous pouvons mieux gérer notre consommation de contenu en ligne et prendre des décisions plus éclairées. Les réseaux sociaux sont de puissants outils de communication et d’information, mais il est essentiel de les utiliser de manière réfléchie et responsable.

Deslande Aristilde
Vant Bèf Info (VBI)