5 agents de la BSAP tués: des organisations de droits humains réclament l’ouverture d’une enquête

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5 agents de la Brigade des aires protégées ont été tués le 7 février dernier par la Police. 3 autres ont été arrêtés le même jour. Des organisations de droit humains comme le RNDDH et Défenseurs Plus appellent à l’ouverture d’une enquête en toute urgence.

Port-au-Prince, le 9 février 2024.- « Nous au sein du RNDDH, nous demandons qu’une enquête soit ouverte sur ce qui s’est passé avec les 5 agents de la BSAP. Nous demandons à l’Inspection Générale de la Police d’ouvrir une enquête pour que lumière soit faite. Car, selon les informations rapportées, la Police avait déjà neutralisé les agents avant de les exécuter », a d’abord précisé Pierre Espérance.

Pierre Espérance. : Bandits ou civils, non à l’exécution sommaire

Plus loin, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des droits humains croit que c’est extrêmement grave ce qu’il s’est passé à Thommasin le 7 février 2024. Toutefois, il dénonce les agissements des agents de la BSAP sous les ordres de Guy Philippe. « Les agents de la BSAP n’étaient pas là pour attaquer les édifices publics. Nous les considérons comme des mercenaires, des bandits au même rang que les autres bandits que nous invitons la Police à mettre hors d’état de nuire. Même à ce titre, une fois qu’ils sont neutralisés, ils ne doivent pas être exécutés.

Pierre Espérance appelle la Police à mettre des avis de recherche à l’encontre de Jeantel Joseph et Guy Phillipe de la même façon qu’il demande les forces de l’ordre à démanteler les gangs armés qui terrorisent la population.

Antonal Mortimer : BSAP et PNH, deux corps au service du même Etat

Les agents de la BSAP sont au service de l’Etat au même rang que les policiers, de l’avis de Antonal Mortimer, responsable de Défenseur Plus. Le militant des droits humains dit condamner toute forme d’exécution sommaire dans le pays. Il déplore, selon lui, un assassinat pure et simple des agents de la BSAP.

« En date du 7 février, la police a exécuté 5 citoyens, des agents de l’Etat. Des gens qui travaillent pour le pays au même rang que les policiers. C’est un corps créé par l’Etat. Les policiers se laissent manipuler par le gouvernement en se dressant en face de la population. Selon les informations dont nous disposons, il s’agit d’une exécution sommaire », a réagi Antonal Mortimer. Il appelle l’IGPN à diligenter une enquête afin d’identifier les agents qui ont commis ce crime.

« De tels comportements s’apparentent à des crimes contre l’humanité. Les proches des parents doivent déposer une plainte contre la Police comme institution. Ils peuvent déposer aussi une plainte contre le gouvernement mettant la population face à des gens avec en main des armes de guerre », a poursuivi le défenseur des droits humains.

En tout cas, il faut souligner que la Police est accusée d’avoir tué un jeune, d’une vingtaine d’années, aux Cayes, jeudi. Durant cette même journée, un policier a lancé une bonbonne de gaz lacrymogène au visage d’un journaliste à Port-au-Prince crevant son œil gauche.

Vant Bèf Info (VBI)